Lettre numéro 25

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Ma chère Candy,



Ce fut un grand plaisir de recevoir ta lettre. J'ai vraiment été très occupée ces derniers temps. J'ai une classe un peu plus grande cette année. Et il y a eu des changements dans le programme d'enseignement et nous avons dû nous recycler. Mais j'ai vraiment hâte d'enseigner cette année.


Ma grand-mère Martha se fait vieille et elle me tient toujours compagnie. Elle avait un journal l'autre jour dans lequel il y avait un article sur la page mondaine qui parlait que Terrence Grandchester, le roi de Broadway, avait perdu sa femme Susanna Marlowe. Candy ! Tu sais ce que ça veut dire non ? Terry est libre !!!! Ne perds pas de temps ! Regarde-moi avec Alistair, nous étions si prudents, que je n'ai même pas le souvenir d'un baiser de sa part. Parfois je me demande s'il m'aimait vraiment... Peut-être était-il tout simplement un gentleman correct. Tu m'as bien dit que Terry t'avais embrassée en Écosse non ?! Si tu savais comme je t'enviais !!! Il t'a dit avoir des sentiments sincères pour toi et qu'as-tu fais, tu l'as giflé !!! Je ris à chaque fois que j'y pense ! Tu es vraiment pleine de surprises, Candy ! Une vraie lady n'embrasse que son mari, après le mariage. Tu as suivi cela à la lettre sans le savoir. Tu es sûrement en train de te dire que ton comportement après cela n'avait rien d'une lady. Moi je dis que tu as suivi ton cœur, comme vous aviez rompu, tu as voulu vivre au maximum ce que t'offrais le destin en Terry. Ce qui est arrivé est arrivé, mais ne te blâme pas Candy. Tu es la personne la plus gentille que je connaisse, tu mérites d'être heureuse. Tu es restée loin de Terry et tu lui as même caché que tu avais eu son enfant. Tu passes ton temps à faire le bien autour de toi. Tu t'es suffisamment punie comme ca. Le destin t'offres une autre chance avec Terry. Si tu ne veux pas le faire pour toi, fais-le pour Anthony William, il a besoin de son papa. La vie c'est rien Candy, ça peut finir dans un instant. Je n'ai jamais eu ma chance avec Alistair à cause de son sens du devoir et de cette maudite grande guerre. Je t'en prie, si tu as l'occasion d'être avec Terry, fais-le.


J'ai rencontré un homme au travail. Une tronche comme moi et il porte aussi des lunettes. Il me rappelle un peu Alistair. Il est professeur de physique et il aime bien réparer les choses et en inventer. Pour moi c'était Alistair qui me l'a envoyé de là-haut pour que je ne sois pas seule. Ça ne veut pas dire que je vais me précipiter non plus, je vais me comporter comme une lady, même si les histoires que j'entends chez certaines collègues célibataires me font dresser les cheveux sur la tête. Est-ce que je vais évoluer et devenir comme tout le monde un jour ? Je prends les choses doucement. Je veux fonder aussi une famille et être là pour mes enfants. Mes parents n'ont jamais été là pour moi, sans ma grand-mère Martha, je n'aurais jamais connu l'amour d'un parent. Il s'appelle Jacques et son père est français. J'ai hâte de te le présenter.


Annie m'a dit qu'elle s'est fait couper les cheveux. Ça me tente bien, pas toi ? J'attends qu'elle m'envoie sa photo. Sinon je vais venir passer les fêtes à Chicago et je verrai sa coupe de mes propres yeux. Elle attend aussi un troisième enfant !!! Je suis en retard !! Je vais vite me marier pour vous rattraper toutes les deux ! Je voudrais que nos enfants soient inséparables comme nous l'étions toutes les trois.


Pense à toi Candy. Il n'y a qu'une seule vie à vivre et c'est celle-ci !


Patty

Ne m'oublie jamais...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant