Ne m'oublie jamais...

Lettre numéro 59

Mon cher Charlie,

Je t'écris depuis l'Ecosse dans le château de mon père, où je passe un temps merveilleux avec ma femme et mon fils. C'est ici que nous avions passé le plus bel été de notre vie... Alors revenir des années plus tard, mariés avec notre fils, c'est tout simplement magnifique.

Montrer à Anthony-William tout ce que nous avons fait et il a été particulièrement épaté par l'histoire de l'avion que nous avons réussi à faire voler pendant quelques instants. Les histoires des bagarres avec son tonton Archie aussi l'ont beaucoup intéressé. Il voit comment je m'entends avec Archie aujourd'hui et il comprend que même si on a des débuts difficiles, on peut finir amis. L'histoire entre sa maman et moi l'a aussi beaucoup fasciné... Je l'ai d'ailleurs vu en train d'écrire tout plein de choses dans son journal intime. Cet enfant sera écrivain un jour, je te dis.

La vie entre Candy et moi est merveilleuse. Je me demande pourquoi j'ai perdu tant de temps à être en colère pour rien, pour quelque chose que je ne pouvais pas changer.

La vie est sincèrement trop courte pour la gaspiller sur des futilités. Alors mon vieux tu as ta femme enceinte, ne perds pas une minute et passe tout ton temps avec elle. J'ai hâte de mon côté que Candy tombe enceinte pour que je puisse profiter au maximum de ce nouvel enfant que le bon Dieu voudra bien nous donner.

La vie est belle à présent pour toi, ne la prends pas pour acquise, crois-moi, j'en sais quelque chose. Tu as vu le temps que ça pris à mon père pour retrouver ma mère et se marier avec elle et être enfin heureux. Il a voulu faire son devoir et il a été malheureux. J'ai fait la même chose et j'ai été plus chanceux, car j'ai pu retrouver Candy et l'épouser un peu plus tôt. Nous aurons l'opportunité, si Dieu le veut, d'avoir d'autres enfants. Il faudra que nos enfants deviennent des potes comme toi et moi, d'accord?

Je pensais que vivre avec mon fils était merveilleux, mais ajouter Candy au décor m'a rendu encore plus heureux que je ne le pensais. Je n'aurais jamais cru être aussi heureux. Parfois il m'arrive de penser à la pauvre Susanna, à son sacrifice qui a rendu tant de gens malheureux dont elle-même. Peut-être aurait-elle dû laisser ce projecteur tomber sur moi... Mais le destin avait voulu qu'elle me sauve la vie. Je lui ai donné 10 ans de ma vie et j'espère qu'elle a été heureuse. J'ai fait mon devoir. Alors je pense avoir droit au bonheur aussi et je l'ai. Je remercie le Seigneur tous les jours pour ma bonne fortune. Je te souhaite le même bonheur que moi mon pote.

Fait un gros bisou à Sandra et remercie le ciel tous les jours pour ton bonheur.

Ton meilleur ami,

Terry