Je sens le jour qui se lève. Les rayons du soleil viennent réchauffer les parties de ma peau qui dépassent de ma couette.
Le début de cette journée s'annonce comme un vrai calvaire. Lorsque mes yeux rencontrent la lumière du jour, mon mal de crâne refait surface. J'ai l'impression que ma tête est prise dans un étau et qu'elle est prête à exploser.
Mais qu'est-ce qui m'a pris ? Je commence à regretter mon laisser aller de la veille...
Je ne peux retenir un grognement, j'essaye de limiter les intrus éblouissants en camouflant ma chevelure sous mon oreiller, mais rien n'y fait. La douleur s'intensifie de plus belle, au fur et à mesure que mon corps se réveille. Je me rends compte par la même occasion que ma tête n'est pas la seule victime de ma mésaventure. Mon corps tout entier est endolori. Mes jambes peinent à trouver le chemin du sol.
Assise sur mon lit, je me frotte énergiquement le visage afin d'effacer les événements de la veille qui me reviennent en mémoire.
La fête privée de Camélia Andrey a fait des ravages, bien plus que je l'aurais imaginé.
Dès notre arrivée, un mauvais pressentiment m'avait gagné,et plus nous avancions à travers la foule, plus il grandissait. En tous cas, ce que je peux vous dire, c'est que je n'ai pas été déçu du voyage.
Après une progression quelque peu incertaine, nous étions tombés nez à nez avec Archibald De Vaudrec, ce qui étais déjà en soi un mauvais présage mais rien à côté de la tournure qu'avait pris les événements.
...
- La reine des pétasses et son chevalier servant, tiens donc ? On se fait un câlin pour marquer nos retrouvailles ?
- Rêve pas connard, lui balance Louis.
- Jamais de la vie, j'ajoute.
- Ils ne sont pas choux nos deux tourtereaux ?
- Arrête de raconter de la merde Archi et occupe-toi de tes affaires, ça nous changera un peu.
Pour quelqu'un qui est censé garder son sang froid, Louis est loin du compte. Ce qui a pour effet de relancer les hostilités de plus belle.
- J'aimerais bien, mais tu vois, une personne, ici présente, a ravivé des envies que je croyais oubliées. Donc, je me mêle à juste titre de ce qui me regarde, et puis soyons honnête, les mensonges entre nous c'est surfait, on vaut mieux que ça entre initiés on se comprend, non ?
Nous n'en aurons jamais fini. Nous trois, c'est une longue histoire qui dure depuis toujours, seul le tout puissant y mettra fin.
- Laisse-là tranquille ! Trace ta route et lâche-nous !
- Toujours à défendre ta belle à ce que je vois. Dommage qu'elle n'est rien d'une demoiselle en détresse.
Qu'est-ce qu'il est en train de faire ce con ? Personne ne doit savoir pour Louis et moi. Jamais. Ça ne regarde que nous, même pas lui. Lui, est un dommage collatéral. Je ne peux pas le laisser faire. Il faut à tout prix que je l'éloigne de tous ces curieux.
- Viens par là, toi !
Voilà comment je me retrouve à traîner ce parasite à travers la foule pour le mettre hors d'état de nuire. Une fois à l'écart, je le prends à parti :
- A quoi tu joues A. ?
- Je ne joue pas O., je dis juste ce qui doit être dit.
- Puisque tu n'as pas compris la dernière fois, je vais essayer d'être plus claire. Ne t'avises surtout pas à m'attaquer de quelque manière que ce soit sinon tu subiras mes foudres. Ce que j'ai fait l'été dernier ne sera rien comparé à ce que je te ferais. Suis-je assez claire aujourd'hui ?

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Aime-moi ... (TERMINÉ)
RomantikL'amour est un concept inventé pour les faibles... La seule croyance qui fait loi dans mon monde est la foi en soi. Moi, Ophélia Brémont, je ne fais pas partie de ces gens qui pensent que l'amour les sauvera...