CHAPITRE 8

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PDV LOUIS

- Alors ça va mec, on peut dire que c'était de la soirée...

- Lâche-moi un peu...

- Attends le moment où tu lui as collé ton poing dans sa gueule, restera à jamais gravé dans ma mémoire. C'était magistral.

Gabriel part dans un éclat de rire tout en repensant au geste qui allait peut être causé ma perte. Hier soir, la situation avait dérapé, j'avais perdu le contrôle encore une fois. Ce mec avait le don de me mettre hors de moi, et ça, c'était un problème de taille car ses attaques étaient permanentes depuis plus de quatre ans. Avant nous étions amis, enfin, moi je le considérais comme tel. Mais les choses changent, c'est indéniable.

- Qu'est-ce qu'il a pu bien faire pour te mettre dans un état pareil ?

- Rien de plus que d'habitude... Je n'aurais pas dû le frapper.

Des regards insistants nous mitraillent :

- Chut !

Et oui, Gaby dommage pour toi, mon pote, le silence est de rigueur dans une bibliothèque. Finalement, j'ai peut-être eu raison de choisir ce lieu pour composer car ce mec est un vrai moulin à parole.

...

- Je t'interdis de la toucher !

Je suis hors contrôle, il a osé poser ses mains sur elle. Il n'a pas le doit, elle est à moi.

- Elle n'est pas ta propriété, et puis, elle fait ce qu'elle veut. Ophélia est une grande fille. N'est-ce pas ma beauté ?

- Calme-toi Louis, on fait rien de mal...

Tout en disant cela, elle commence à rire, un rire incontrôlable et disproportionné. Ophélia est différente, j'attrape son visage pour l'immobiliser et ce que je vois ne me permet plus de dompter la rage qui m'habite. Elle a les yeux vitreux et son regard est fixe, elle n'arrive même pas à suivre le doigt que j'agite devant elle. Putain, l'enculé !

- Qu'est-ce que tu lui as donné ?

- Rien qu'elle n'ait déjà pris... Et puis on sait tous les deux qu'elle n'a pas besoin de prendre quelque chose pour être chaude comme une chienne en chaleur...

Il vient de prononcer la phrase de trop, je vais me le faire. Je pousse Ophélia sur le côté pour dégager le chemin jusqu'à sa gueule et je lui assigne un coup qui le fait tomber à terre.

Tout en se relevant, il me regarde droit dans les yeux pour me faire part des ses intentions :

- Tu vas le regretter mon pote !

...

- Ne culpabilise pas... Ce mec est une vraie merde, il le méritait sûrement.

C'est bien vrai que ce gars est irrécupérable, il fait et refait les mêmes erreurs, à croire, qu'il est complètement con. Mais aujourd'hui est différent d'hier, parce que je n'ai pas vraiment une maîtrise absolue sur la situation, je sais qu'il me tient. Néanmoins, mon incroyable pouvoir de persuasion lui donne l'impression que je suis celui qui mène la danse alors qu'en réalité, il suffirait qu'il ouvre la bouche pour détruire tout ce que j'ai. Je dois me ressaisir et reprendre la main sur la situation avant qu'elle ne dégénère jusqu'à un point de non retour, car je suis certain d'une chose, malgré mes nombreuses incertitudes, je ne vois pas ma vie sans Ophélia Brémont.

Tout mon monde tourne autour d'Ophélia, vous trouvez ça pathétique, pourtant je dois me rendre à l'évidence, je ne pourrais jamais vivre sans elle.

Aime-moi ... (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant