CHAPITRE 17

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PDV LOUIS

Ce petit con avait donc décidé d'ignorer mes ordres, il allait me le payer... Personne ne me défit de la sorte... Même pas lui.

Il a pris confiance en lui un peu trop vite, si vous voulez mon avis. Je lui ai permis de revenir pour qu'il me serve, pas pour qu'il me plante un couteau dans le dos.

Il avait intérêt à avoir de bonnes explications à me donner sinon je causerais sa perte. En fin de compte, le pays du Soleil Levant devait lui manquer...

Entouré de deux bimbos, Archi est là, dans un club de strip-tease, ce mec manque définitivement de classe.

Profite encore du dernier moment d'insouciance qu'il te reste...

- Dégagez  !

- Louis, quelle surprise  !

Son ton sonne faux. Mon ami d'enfance me fixe d'un air provocateur  :

- Ne fais pas l'étonné tu savais que j'allais venir...

- Allez les filles laissez-nous, nous devons parler affaire.

Une fois la pimbêche numéro un et deux parties, il en vient au fait  :

- Qu'est-ce que tu me veux  ?

Il ne manque pas de culot, il fait style de ne pas savoir le pourquoi de ma venue, il ne doute de rien... Il a besoin d'être éclairé alors pas de problème il va être servi  :

- Tu me prends pour un demeuré en plus, ce n'est pas ce qui était prévu... Tu croyais vraiment que ta petite initiative allait passer comme une lettre à la poste.

Il ricane en produisant des raclements de gorge exagérés. Archi a toujours était dans l'excès, c'est d'ailleurs ce qui l'a mené à sa perte. À croire qu'il n'a pas retenu la leçon...

- Tu as donc reçu mon petit message «  si l'amitié est éternelle alors la vengeance peut l'être aussi  », récite-t-il avec une musicalité digne des plus grands. Je dois être un poète qui s'ignore...

- Arrête ça, ce n'est pas drôle. Je t'avais dit de lâcher l'affaire. C'est quoi que tu n'as pas compris  ?

Avant de me répondre, Archi prend son temps et sirote une gorgée de son whisky pure malt qui trône sur la table devant lui.

- Vois-tu, je me suis ravisé parce que te donner l'avantage n'a jamais été dans mes intentions. Tu croyais vraiment que j'allais t'écouter comme un toutou  ? Je t'ai connu moins naïf... O. et toi vous pensez être supérieur au commun des mortels, mais laisse-moi te dire une chose, vous n'êtes pas les seuls immortels sur cette terre...

Une énigme  ? Voilà que cet imbécile parle en codage maintenant, depuis quand  ? Il commence vraiment à me gonfler...

- Tu penses être un immortel alors  ? Première nouvelle... Tout ça, c'est des conneries, je t'ai sauvé des griffes de Yuri Sakamoto, tu devrais m'être reconnaissant au lieu de te comporter comme un gamin pourri et ingrat.

- Ingrat Louis  ? Dans notre monde, rien n'est sûr, les alliances vont et viennent au gré de nos intérêts... Ce n'est pas à toi que je vais faire la leçon quand même.

- Ne me prends pas pour un con. Tu as pris des risques, j'étais avec Ophélia quand j'ai reçu le message, tu as tout fait foirer  !

- Oups.

Sa nonchalance va avoir raison de mon sang-froid, il m'en faut peu pour franchir la barrière qui préserve encore l'amitié qu'il reste de nos déboires.

- Comme tu dis. Maintenant, tu vas me faire le plaisir de faire profil bas quelques temps pour qu'Ophélia se calme.

- Tu penses que O va se calmer  ?

Archi repart dans des éclats de rire qui n'ont rien d'innocents, il connaît aussi bien ma beauté que je la connais moi même. C'est un fait nous avons grandi et nous nous sommes construits ensemble, ce qui rend nos relations plus que conflictuelles puisque nous aimons la même femme.

- Tout était calculé, n'est-ce pas  ? Tu savais que j'étais avec elle, tu l'as fait exprès  ?

- Je t'ai donné le courage qu'il te manquait Loulou...

- Ne m'appelle pas comme ça  !

Rien qu'à entendre ce surnom débile qu'il me donne depuis des années déjà, je grince des dents. Pourquoi faut-il qu'il soit aussi insolent  ? Ce mec est un abruti, il ne comprend toujours pas que quoi qu'il fasse rien ne changera entre lui et Ophélia.

- Ce ne sont que les lâches qui reviennent sur leurs pas, et puis une autre personne était d'un avis différent du tien... J'ai préféré écouter la voix de la sagesse... rajoute-t-il avec prétention.

Une autre personne est entrée dans la partie sans que je le sache... Tant pis pour elle, elle allait me le payer tout comme cette merde.

- Donc tu es en train de m'exprimer ta fierté en me disant que tu es le pantin de quelqu'un  ?

- Ce n'est pas tout à fait ce que j'ai dit, mais si tu veux l'interpréter de cette façon, alors fais comme il te plaira... Mais ce que tu sembles oublier mon pote, c'est que...

- Que quoi  ?

Devant une telle arrogance, je perds le contrôle, je sens mes mains se contracter et plus rien ne me retient, je me jette sur lui et l'agrippe pour le soulever et le plaquer contre le mur qui se trouve derrière nous.

Droit dans les yeux, je lui fais part de ma vision quant au déroulement des événements à suivre  :

- Écoute-moi bien crétin, arrête de jouer au plus malin avec moi, ma patience à des limites. Je ne compte pas te laisser tranquille, tu as décidé de me défier et je vais te le faire regretter, tu m'entends  ?

Maintenant, crache le morceau  ! Qui est-elle  ?

- Tout se sait un jour, ne t'inquiète pas cette personne se fera connaître en temps et heure.

Il ne compte rien me dire... Ce qui signifie que connaissant le courage défaillant de notre ami, cette personne doit avoir du pouvoir, ou du moins, il le pense.

Je le sonde une dernière fois du regard et le relâche  :

- Tu auras de mes nouvelles assez vite...

- Non, je ne pense pas, Louis.

Mes yeux le foudroient, quelle assurance  ? Méfie-toi de l'eau qui dort, comme tu l'as si bien dit, nos alliés sont éphémères. Il est facile de retourner sa veste.

- Ne prends pas cet air supérieur, tu sais de quoi je suis capable...

- Oui, c'est vrai. Mais ce que je sais aussi, c'est qu'O. est précieuse pour toi et qu'il suffirait d'un petit indice pour la mettre sur tes traces...

- En plus tu me menaces  ?

- C'est la guerre Louis... Tous les coups sont permis...

Même si ce mec est un con de première, il a raison sur un point, dés qu'Ophélia saura, je la perdrais pour toujours... Je ne suis qu'une merde... Comment j'ai pu me planter à ce point  ? La situation m'échappe et je ne peux rien y faire. Il faut que je la vois une dernière fois, avant qu'elle ne sache...

Aime-moi ... (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant