CHAPITRE 48

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PDV OPHELIA

Lorsque je foule le sol de mes louboutin, je me sens revivre. L'air frais ravive mes instincts de guerrière. L'ultime bataille est sur le point d'avoir lieu et je sais d'avance que j'en sortirai victorieuse. Plus rien ne peut m'atteindre, ce sentiment de toute puissance met du baume au cœur. Va t'en brûler en enfer sorcière  !

- Bon retour parmi nous, Mlle Ophélia.

- Merci Henri.

Je lui rends le sourire qu'il me lance et le laisse fermer la portière derrière moi. Enfin à la maison.

- Quel est notre prochaine destination  ?

- Avenue Klèber.

Il paraît surpris mais ne fait aucun commentaire, il s'exécute et nous voici engloutis dans le trafic parisien. Quel bonheur  ! Même quelques malheureux embouteillages ne pourront pas entacher ma bonne humeur du jour. Je suis plus heureuse que je ne l'ai jamais été. D'une part, parce que je vais terrasser le démon et d'autre part, parce que je vais retrouver Louis et lui parler. Enfin, nous parlerons après la communion de nos deux corps car deux mois sans sexe, c'est résolument pas mon truc.

- Vous êtes radieuse Mlle Ophélia  ?

Il est trop gentil. Y a pas photo, ça me change de l'autre goujat.

- C'est une belle journée vous ne trouvez pas  ?

- Si, Mlle Ophélia. Absolument.

Une belle journée s'annonce devant moi. Les nuages se sont écartés pour laisser place à un soleil triomphant.

Je délaisse Henri pour affronter ma meilleure ennemie. Je dois reconnaître qu'elle ne m'a pas facilité la tâche mais tout ça ne représente rien comparé au plaisir que je vais ressentir quand elle tombera de son piédestal.

- Qui dois-je annoncer  ?

- Ophélia Brémont.

- Oh  ! Veuillez m'excuser je ne savais pas...

La nouvelle Carmen court presque en direction du salon. C'est bon, du calme  ! Y a pas mort d'homme quoique ...

Je ne lui laisse pas le temps d'informer de ma présence et la suis sans gêne. Après tout, je suis chez moi.

- Ophélia, quelle heureuse surprise  ? Qu'est-ce qui t'amène  ?

Toi et ton exécution pressentie. Elle affiche un sourire presque irréel ce qui me ravit encore plus. Si elle ne se doute de rien, ce sera d'autant plus jouissif.

- La signature d'un contrat.

J'agite la fameuse chemise rouge qui contient cette fois ma renaissance.

- Tu m'en diras tant. Tu aurais pu me le faire parvenir par coursier et ne pas te donner la peine de te déplacer.

Oh que si, je veux voir ta tête quand tu vas te rendre compte que la partie s'arrête là.

- Je tenais à le faire moi-même.

Mon allégresse éveille sa curiosité.

- Assis-toi. Désires-tu une tasse de thé  ?

- Non. Du champagne sera plus de circonstance.

- Vraiment  ?

Ma victoire écrasante vaut bien une petite coupe.

- Tenez Mlle.

- Merci.

Je prends le temps d'humidifier mes lèvres avant de lui donner le coup de grâce.

Aime-moi ... (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant