CHAPITRE 32

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PDV LOUIS

Elle avait dit oui. Depuis hier, un sourire béat ne quittait plus mes lèvres. Je l'avais revue, je l'avais retrouvée. Ma beauté... Aussi belle que dans mes souvenirs...

- Salut beau brun  !

Une voix douce et féminine vient troubler mon moment d'évasion  :

- Salut toi  !

Ana vient me rejoindre dans mon lit. Comme tous les matins, depuis une semaine, elle passe me voir avant de se rendre à son travail. Son père lui avait trouvé un mini stage en prévoyance de l'année prochaine. Elle travaille pour le cabinet concurrent ce qui rend nos pauses matinales plus attrayantes, pactiser avec l'ennemi est d'autant plus excitant surtout quand il prend l'apparence d'une jolie blonde aux yeux bleus.

Je la laisse se lover contre moi et me déposer un baiser rapide avant de me lever pour me préparer avant de la retrouver. Ma beauté fait naître en moi des sentiments que je n'avais plus ressenti depuis longtemps. Dans l'attente, je me surprends à être impatient, je veux la revoir, contempler son visage, ses lèvres charnues qui s'entrouvrent lorsqu'elle réfléchie, ses beaux yeux bleus qui s'illuminent quand elle trouve la solution et son petit nez retroussé qu'elle se pince lorsqu'elle est contrarié, ce visage là, celui qui m'a tant manqué.

- Pourquoi es-tu si pressé ce matin  ?

Ana toujours allongée m'observe avec attention, elle essaye de sonder mon attitude qui lui semble étrange. Depuis qu'Ophélia a mis fin à notre relation quoique qu'elle puisse être, je n'avais pas éprouvé de manque aussi pressant qu'il peut l'être aujourd'hui, je ne tiens plus en place, cette femme aura ma peau, c'est certain. Mais pour l'instant, je suis dans ma chambre avec celle qui est officiellement ma petite amie  :

- Pressé  ? Non, pourquoi dis-tu ça  ? Dis-je avec un peu trop d'empressement, je dois le reconnaître.

Ana est loin d'être dupe, elle sait qu'il se passe quelque chose.

- Je ne sais pas moi, d'habitude tu traînes au lit et c'est moi qui doit t'en faire sortir. Et puis...

Elle affiche une moue boudeuse que je trouve craquante mais étrangement ce matin un peu moins que d'habitude  :

- Où est mon câlin du matin  ?

Bien sûr Madame est contrariée parce qu'elle n'a pas eu son câlin. Résigné à la satisfaire, je reviens sur mes pas et me jette à sa droite pour l'encercler de mes bras et consentir à sa demande.

Elle est tellement gentille et honnête que je culpabilise un peu de penser à Ophélia pendant nos moments intimes mais je ne peux pas m'en empêcher. Plus je me l'interdis, plus j'y pense. Je n'ai plus aucun contrôle sur cette partie de mon cerveau.

À présent que je m'apprête à lui donner ce qu'elle est venue chercher, elle est toute souriante et ses gémissements se font entendre. Elle a l'air épanouie. Mais moi, le suis-je  ?

La réponse est non. Je ne pourrais me satisfaire d'une vie sans elle. Ana est tout le contraire d'Ophélia. Pourtant, j'apprécie le temps passé avec elle. Mais rien ne saurait égaler le pouvoir ensorcelant quasi mystique que ma beauté a sur moi. Pour l'instant, Ana me donne ce qu'Ophélia me refuse. Je sais ce que vous dîtes, c'est mal de jouer avec les sentiments comme je le fais mais si vous deviez faire un choix, même temporaire, qu'auriez-vous fait  ?

L'amour parfait d'Ana et l'amitié imparfaite d'Ophélia est un juste milieu auquel je ne suis pas encore prêt à renoncer.

- Joyeux, pressé, fougueux, mais que t'arrive-t-il ce matin  ? Demande-t-elle entre deux baisers.

Aime-moi ... (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant