CHAPITRE 20

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PDV OPHELIA

Gala annuel de charité de la fondation Edouard Maurin, figure illustre du barreau de Paris qui a dédié sa vie à combattre la maladie de charcot. Tout comme mon homologue masculin, ma condition m'oblige à respecter certaines règles, l'une d'entre elle est que je dois me rendre à des soirées qui démontrent à quel point les bonnes œuvres m'importent. Bien qu'au fond je les déteste, je suis contrainte d'y assister malgré tout.

Mais cette session sera différente des précédentes... En effet, devinez qui s'est invité à la fête  ?

Allez, puisque je suis dans un bon jour, je vais vous donner un petit indice... Informaticien et Don Juan à ses heures perdues, il a décidé que je serai la nouvelle conquête de ses rêves...

Et oui, il s'agit bien de notre incorrigible Artchy.

Artchy se révèle plein de surprise. Dès qu'il avait eu connaissance de l'événement, il n'avait pas tarder à m'envoyer un message afin de présenter cette éventualité comme possible rendez-vous. Au départ, j'étais restée dubitative quant à la réponse que j'allais lui donner. Il est vrai que son travail n'était pas achevé donc je prenais un risque en acceptant sa proposition, mais me rendre au gala accompagné d'Artchy, après réflexion, m'était apparue comme quelque chose d'amusant.

Bien que je sois très droite en ce qui concerne mon image, une excentricité de temps à autre ne serait pas mal venue. J'ai besoin de distraction et Artchy me fait rire, j'ai découvert au fil de nos différentes conversations quelqu'un de très drôle.

De plus, lorsque je verrais la tête de mon père quand j'arriverais à son bras, me faisait déjà saliver. En effet, il ne le porte pas dans son cœur puisque ce dernier avait refusé une offre plus qu'alléchante pour finir par choisir la concurrence...

Quand je foule le tapis rouge de l'hôtel The Peninsula, j'aperçois que tout le beau monde à répondu présent pour l'occasion. Que le bal des focus commence  !

Artchy s'est mis sur son 31, il porte un smoking noir avec nœud papillon à l'appui. Finalement, il nagera comme un poisson dans l'eau, une fois dans le grand bassin. Mais il doit rester prudent car même s'il a l'apparence d'un bel orque, il reste une petite tortue dépourvue de défense que les requins se feront un plaisir de dévorer toute crue.

Quant à moi j'ai opté pour une robe longue bleu nuit avec un dos nu vertigineux. Rien de tel pour mettre en valeur ma silhouette sans être vulgaire. Je dois apparaître sous mon meilleur jour, car tous les actionnaires seront présents, je dois me démarquer pour permettre que mon entrée dans la société se fasse par la grande porte. Ne vous méprenez pas, dans mon monde être la fille du grand manitou n'est pas synonyme de réussite. Ces grands maîtres des profondeurs attendent que nous jeunes apprentis fassions nos preuves. Et c'est ce que j'ai prévu de faire... En arrivant avec Artchy, je soulèverais déjà l'intérêt de certains.

Ah mais qui voilà, le grand requin blanc, Syracuse Brémont  :

- Trésor, tu as pu venir en fin de compte...

Qu'est-ce qu'il croyait  ? Que j'allais me défiler, très peu pour moi.

- Oui papa. Je n'aurais raté pour rien au monde ces festivités.

Mon père durcit son regard car il a bien compris la pointe d'ironie dans mes dernières paroles.

- Papa, te souviens-tu d'Arthur ?

Ça y est Monsieur est piqué au vif, il hésite avant de tendre la main à mon cavalier d'un soir.

- Bien sûr Arthur Deslaunay.

- Ravi de vous revoir Monsieur Brémont.

Je me retiens de sourire en mordant ma lèvre inférieure. Artchy est juste parfait. Mon père est dépité de me voir à son bras mais ne laisse rien paraître enfin presque.

Aime-moi ... (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant