CHAPITRE 34

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PDV OPHELIA

- ¡ Dios mío  ! ¿Qué ha pasado  ?* (Oh mon dieu  ! Que s'est-il passé?) Melle Ophélia  !

D'où je suis, je peux entendre Carmen vociférer. Ses pas écrasent les débris qui recouvrent le sol.

- Ah  ! Te voilà  !

J'arpente la pièce à la recherche de mes boucles d'oreilles fétiches sous le regard ébahi de Carmen.

- Tu peux t'installer dans la chambre du haut en attendant mon retour. Tout y est intact, rassure-toi. J'enverrai Henri chercher le reste de tes affaires.

- Mlle Ophélia, vous vous êtes fait cambrioler  ?

Elle fait référence au désordre qui règne dans mon appartement qui je dois l'avouer laisse place à la supposition de cette dernière. Mais il n'en est rien, seulement les vestiges d'un de mes pétages de plomb légendaires.

- Oh, ça  ? No te preocupes Carmen* (Ne t'en fais pas), ce n'est rien. Juste un léger dérapage.

- Un léger dérapage  ? Mais l'appartement est saccagé.

Instinctivement, elle pose ses deux mains sur sa tête tout en priant encore une fois  :

- ¡ Dios mío  ! Je vais mettre des heures pour tout ranger.

- Ne t'embêtes pas avec le ménage. Nous rachèterons ce qui est cassé.

- Mlle Ophélia, vous ne devriez pas vous mettre dans ces états, ce n'est pas bien.

Et voilà qu'elle recommence avec ses leçons de morale. Qu'est-ce qu'elle me gonfler quand elle fait ça...

- Je n'ai pas besoin que tu me réprimandes, je sais que ce que je fais n'est pas correct mais quelques fois mon contrôle n'est plus ce qu'il était. Je m'écarte des fois du droit chemin voilà tout, pas besoin d'en rajouter.

- Mlle Ophélia, si votre père...

- Mais il n'est plus là.

Je l'arrête sans la laisser venir à bout de sa phrase, je n'ai aucune envie de parler de lui maintenant, tout en sachant que je m'apprête à aller à la lecture de son testament où je serai servie par les reproches du célébrissime Syracuse Brémont vu les derniers événements qui ont précédé sa mort.

- Vous devriez prendre rendez-vous avec le Dr. Schneider, Mlle Ophélia.

- Je n'ai pas besoin d'aller consulter, je vais très bien. Mais où sont-elles  ?

Adiel Sncheider, plutôt crever que de m'abaisser à aller voir ce psy de pacotille. Mes longs monologues n'étaient pas venus à bout du mal qui me rongeait alors pourquoi serait-ce différent aujourd'hui  ?

- Vous trouvez que l'état de votre appartement atteste de votre bonne santé  ?

- Je ne suis pas folle.

- Ce n'est pas ce que j'ai dit. Mais avouez que je suis en droit de m'inquiéter pour vous.

- C'est ton droit en effet. Mais je ne reviendrai pas sur ma décision. Ah, mais vous êtes là petites fugueuses  !

Je brandis mes jolies perles ornées de diamants en direction de Carmen tout en affichant un sourire triomphant.

- Je m'occupe de vous depuis votre naissance et vous voir dans cet état me rend triste.

- Il ne faut pas. Ça n'en vaut pas la peine.

- Vous êtes précieuse Mlle Ophélia, plus que vous le pensez.

Aime-moi ... (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant