CHAPITRE 39

40 8 0
                                    

PDV LOUIS

Emmitouflée dans un peignoir blanc, elle est étendue sur son lit, le regard perdu dans les rayons de la lune qui filtrent à travers la fenêtre de sa chambre. Une fois mes vêtements secs, je la rejoins pour combler le vide qu'elle ressent encore. Elle n'est plus seule désormais et je dois le lui faire accepter.

Le matelas qui s'affaisse sous mon poids lui signale ma présence, elle se rapproche de moi sans se retourner se laissant glisser sur le dessus de lit. Nous sommes couchés sur le flanc et nos jambes s'entremêlent pour renforcer la proximité de nos deux corps. Ma tête vient se poser sur la sienne pour panser ses blessures et pour profiter de ce moment de quiétude qui nous est offert.

- J'ai peur de te perdre... me murmure-t-elle avec une fragilité saisissante.

- Ça n'arrivera pas.

Ma réponse l'apaise si bien qu'elle resserre notre étreinte en emprisonnant mes bras qui maintiennent sa taille et les rapprochent un peu plus près de sa poitrine les serrant comme un étau  :

- Bien. Je n'ai besoin de personne à part toi.

Je souris. Je suis aux anges, elle laisse enfin parler son cœur.

- Pour toujours ma beauté.

Je l'entends bâiller, la pauvre est épuisée. Ce trop plein d'émotion l'a vidé de toute son énergie comme pour moi, le repos s'impose à nous. Je devrais la laisser mais je n'en ai pas envie.

- Je vais te laisser te reposer...

Je me désenlace d'elle et commence à me redresser quand je sens ses mains me retenir.

- Reste avec moi cette nuit.

Je suis ravi par sa demande et me recouche aussitôt auprès d'elle. Ophélia sera toujours une énigme pour moi, elle me retient autant qu'elle me rejette. Allez comprendre  ! Mais peut-être que cette nuit a tout changé entre nous  ? Se parler à cœur ouvert était peut-être la solution  ?

Peu importe la réponse, je suis où je dois être, et elle est à sa place contre moi. Je sens le sommeil me gagner. Je me laisse aller pour finir dans les bras de Morphée, tout comme ma beauté dont la respiration est désormais régulière et apaisée.

- VA T'EN  !

Mais qu'est-ce que...  ? Je me relève en sursaut pour voir Ophélia assise, genoux pliés sur le lit. Elle se balance d'avant en arrière tout en sanglotant.

D'un geste rassurant, je la ramène dans l'enceinte de mes bras pour la calmer.

- Chut, calme-toi, je suis là ma beauté.

Au bout de quelques minutes, elle s'apaise enfin. Elle roule sur le côté pour me faire face, notre proximité est agréable, je retrouve mon Ophélia, celle que j'aime tant. Elle s'avance jusqu'à ce que l'extrémité de nos nez se frôle. Ses lèvres murmurent des mots que j'ai toujours rêvé d'entendre  :

- Aime-moi.

Sans réfléchir, je l'embrasse avec empressement. Je suis en manque d'elle, il ne n'en faut pas plus pour abattre les dernières barrières qui nous séparent. Je veux lui montrer à quel point elle a tord de se détester et à quel point elle est précieuse à mes yeux.

Même si elle n'en a pas pleinement conscience, la façon qu'elle a de me toucher et de m'embrasser respire l'amour qu'elle me porte et j'en suis heureux.

Je laisse glisser ma main jusqu'à la ceinture de son peignoir qui renferme son corps de déesse. J'écarte un à un, les pans de ce dernier pour admirer la vue de sa féminité retrouvée. Elle se dandine montrant l'impatience que mon toucher lui procure.

Aime-moi ... (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant