CHAPITRE 29

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PDV LOUIS

L'histoire n'aurait pas le happy end que j'espérais... Sans elle, mes pas deviennent lourds, je suis perdu dans ce qui est devenue ma vie. Plus rien n'aura d'importance désormais... Elle veut que je vive mais comment le faire si elle n'est pas là  ?

Elle n'a toujours pas compris que mon monde ne peut pas exister sans elle, à mes côtés. Elle est ma reine et je suis son roi. Un duo indestructible enfin jusqu'à maintenant. Mes actes avaient eu des conséquences désastreuses, ils l'avaient éloignée...

Après m'être assoupi aux côtés de ma beauté, je m'étais résigné à la laisser puisque tel était son souhait.

À présent, je me retrouve seul, debout au milieu de mon salon, à trois heures du matin, sans savoir quoi faire.

- Louis  ?

Ma mère est devant moi, un verre d'eau à la main.

- Où étais-tu passé  ? Tu as manqué la fête.

- Maman.

Je m'effondre, je tombe à genoux sur le sol, le poids de la culpabilité est devenu trop lourd à porter, plus que ce que peut supporter mon cœur.

Ma mère lâche son verre d'eau et se précipite vers moi, affolée  :

- Qu'est-ce qui s'est passé  ?

J'éclate en sanglots. Je n'arrive plus à respirer tellement ma poitrine me fait mal.

- Je l'ai perdu maman...

- Ana te pardonnera, Louis.

Nos regards se croisent et elle sait à cet instant précis que mon état n'a rien à voir avec Ana. Il n'est question que d'Ophélia. Ça a été toujours Ophélia. Qui d'autre  ?

- Elle a rompu notre promesse...

- Mon amour, je suis désolée. Viens par ici  ! Me réconforte-t-elle.

Elle s'assoit sur le canapé et je la rejoins sans me faire prier, je reste sur le sol et couche mon torse sur ses jambes. Elle se penche sur moi et m'entoure de tout son amour maternel. Je suis où je dois être, en sécurité dans les bras de ma mère... L'accalmie cesse pour laisser couler de nouvelles larmes mais ces dernières restent silencieuses tout comme nous. Elle caresse mes cheveux lisses en me murmurant des douces paroles que seul une mère sait dire. Je me blottis un peu plus contre elle en m'agrippant de toutes mes forces à elle de peur de tomber à nouveau.

- Pourquoi c'est si dur...

- L'amour fait souffrir mon bébé. Mais avec le temps la douleur s'estompe...

Ma mère parle comme si elle faisait référence à sa propre histoire. Je la sens s'évader... Pourtant, elle et mon père forment un couple parfait. Ils s'aiment depuis bientôt 25 ans sans qu'une ombre ne soit venue entacher le tableau.

Je relève la tête pour chercher à la retrouver. Son regard est rempli d'amour. Elle m'aime autant que je l'aime. Rien ne pourra changer cela.

- Ne me regarde pas comme ça  ! J'ai eu une vie avant ton père...

Bien sûr, l'homme à qui elle fait référence n'est pas mon père. Mais qui alors  ?

- Tu as vécu toi aussi une déception  ?

Elle émet un petit rire devant ma naïveté  :

- Autrefois, j'ai connu un homme qui m'a inspiré et porté au delà de ce qui l'est possible d'imaginer. Le premier amour reste toujours gravé en nous quoiqu'il se passe. Le temps file mais les souvenirs restent. Tu dois te rappeler des bons moments et apprendre à avancer car les déceptions nous font grandir...

Aime-moi ... (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant