CHAPITRE 2

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- Quand tu pars, n'oublie pas de claquer la porte.

- Je...

Super encore un de ceux qui croit que le sexe est synonyme de relation. Amour un jour, amour toujours, laissez-moi rire. C'est dans ces circonstances, que je suis obligée de faire ressortir mon côté sombre.

- Tu pensais vraiment qu'on allait vivre une grande histoire d'amour.

Mon ton est tranchant et quelque peu hautain, je dois le reconnaître, mais les petits papillons doivent mourir sans plus attendre.

- J'ai pas dit ça, je pensais plutôt qu'on aurait pu se revoir...

Oh non... Sa requête empeste l'espoir. Tout ça, a tendance à me donner des hauts le cœur, mais qu'est-ce qu'ils ont tous avec l'espoir. Manque de chance pour lui, je ne suis pas du genre à m'attendrir.

- Écoute, ...

Merde, c'était quoi son nom déjà... J'ai beau réfléchir, il ne vient pas... jusqu'à ce qu'il me vienne en aide.

- Noa.

Ah voilà, si rien qu'avec mon oubli il a pas compris, c'est qu'il est vraiment désespéré. Un peu d'espoir ne lui fait pas de mal tout compte fait.

- Noa, je ne suis pas le genre de fille à promettre la lune, alors, laisse-moi te donner un conseil avant que cela devienne gênant pour toi, lâche l'affaire et passe à autre chose.

Son regard exprime la colère, ouch, j'ai blessé Monsieur dans sa virilité. Allez déverse ta rancœur et qu'on en finisse :

- Pour qui tu te prends ? A vrai dire, ça m'arrange car tu es loin d'être exceptionnelle...

- Parfait. Comme ça on est deux. Tu as fini ? Parce que j'ai vraiment envie d'aller me laver si tu vois ce que je veux dire alors casse-toi !

Il est énervé ce qui me fait rire au fond de moi, ce mec est vraiment pathétique en fait. A sa place, je n'aurais même pas essayé et j'aurais saisi sans hésitation la première perche qu'on m'aurait tendu pour partir sans me retourner.

Un claquement de porte résonne à mes oreilles, alléluia, il est parti. Quel abruti !

Enfin tranquille ou presque...

Le jet d'eau masque le bruit des pas de mon nouveau visiteur, ce n'est que lorsque il se décide à prononcer ses premiers mots que je constate que je ne suis plus seule :

- Ophélia, Ophélia, tu es vraiment une vilaine... Quel est le nom de ta prochaine victime ?

Cette voix... Je la reconnaîtrais entre mille, c'est celle de mon meilleur ami, Louis. Je laisse dépasser la tête de la paroi qui nous sépare pour le saluer :

- Salut beau gosse !

Nonchalant, il est appuyé contre le meuble de salle de bain, dos au miroir. D'un sourire charmeur et taquin, il me rend la bienséance :

- Salut beauté !

- Arrête de te moquer un peu, ce n'est pas très sympa.

- C'est toi qui dit ça..., dit-il dans un éclat de rire avant d'ajouter d'un air grave, je suis choqué Melle Brémont par vos propos, seriez-vous en réalité la reine des hypocrites ? M'auriez-vous dupé toutes ces années ?

- Tu trouves ça drôle ?

- Assez. Tu aurais dû voir sa tête, tu me comprendrais. Si tu choisissais mieux tes victimes, tu aurais moins de problème, si tu veux mon avis.

- Parce que toi, tu les choisis mieux peut-être ?

- C'est pas pareil, je suis un mec...

- J'y crois pas que tu viens de dire ça...

Sur ces paroles quelques peu machistes, je sors de la douche, entourée d'une serviette qui recouvre la moitié de mon corps. Ma nudité ne me dérange pas, après tout, ce n'est pas une première, il m'a déjà vu nue, plus d'une fois.

Je décide de m'approcher de lui, plus menaçante que jamais. A quelques centimètres de ses lèvres, je m'arrête et je me lance :

- Macho.

- Féministe.

Voilà pour ce deuxième chapitre, comme vous l'aurez compris notre histoire tournera autour d'Ophélia et Louis...

Des idées ? en attendant la suite...


Aime-moi ... (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant