CHAPITRE 18

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PDV LOUIS

- Qu'est-ce que tu fais là  ?

Je rentre dans sa chambre et lui fais face. Elle est tellement belle et insouciante...

- Tout va bien  ?

Non. Je vais finir par te perdre et cette idée m'est insupportable. Tu es mon monde Ophélia Brémont. Vivre sans toi n'a aucun sens.

- Louis, dis quelque chose, tu m'inquiètes...

Elle s'approche de moi et pose sa douce main sur mon visage, elle reste interdite devant mon silence. Je la perds... Tous nos souvenirs défilent devant mes yeux... Comment vais-je faire pour avancer sans qu'elle soit à mes côtés  ?

J'appuie ma joue contre sa paume, je me délecte de son toucher tant que je peux encore le faire. Mes yeux sont vides, l'espoir m'a abandonné, je dois me résoudre à la laisser puisque tout ceci est inévitable...

À mon tour, je saisis son visage et anéantis la distance qui nous sépare en prenant possession de sa bouche. Un mouvement de recul m'arrête, elle me regarde avec incompréhension mais même si nos heures sont comptées, ce qu'elle ignore, elle finit par s'abandonner dans mes bras.

Nos langues se mélangent et roulent à la perfection. Ses gémissements m'encouragent à aller plus loin. Je la retourne et dégrafe sa robe pour dégager ses épaules que j'embrasse l'une après l'autre. Sa peau est tellement enivrante que je soupire d'extase quand mes lèvres rencontrent cette dernière. Le tissu turquoise glisse le long de ses formes. Sa tête vient se pencher en arrière pour me signifier qu'elle capitule. Toujours dos à moi, j'entreprends une pluie de baiser qui coule vers le sol... Je me détiens quand j'arrive au niveau de ses omoplates, d'un geste lent et mesuré, je défais son sous-vêtement qui retient son exquise poitrine... Mes mains se frayent un chemin jusqu'à ses seins que je caresse tout en piquant ses tétons que j'aime tant.

- Louis ... soupire-t-elle.

- Laisse-toi faire... Ne bouge pas.

Mes doigts glissent le long des ses hanches pour arriver aux rebords de son shorty en dentelle qui moule ses hanches à la perfection. Cette fille est indécemment désirable. Mon érection grandit mais je ne me presse pas pour autant. Ce moment de tendresse et d'intimité sera le dernier que nous partagerons, je veux me souvenir de la moindre parcelle de son corps, lui qui m'a tant fait vibrer et qui sera mon fruit défendu. Ses jambes s'agitent pour me signifier son empressement mais je n'accélère pas. Ma langue s'apprête à goûter ses courbes rebondies, elles dessinent des cercles qui font échos à ses formes féminines. Dans un élan de fougue, ses mains viennent recouvrir les miennes ce qui ne me plaît guère, je veux être le seul maître des opérations ce soir...

- Arrête de bouger sinon je t'attache.

Un sursaut vient me témoigner sa surprise.

- Je serais sage promis.

- Bien, parce que sinon je me verrais dans l'obligation de t'immobiliser.

À l'approche de ses fesses, je décide de lui ôter le bout de lingerie qui lui reste. Je le lui enlève tout en effleurant de ma bouche ses jolies cuisses dessinées par le yoga qu'elle pratique quotidiennement. Une fois qu'elle est nue devant moi, je prends une minute pour la contempler même si je la sens impatiente. Je remonte tout doucement vers son centre où je laisse ma main droite se saisir de son intimité. Ses gémissements sont le plus beau son que je n'ai jamais entendu, j'aime être celui qui lui donne du plaisir...

Quand je sens tout son corps se tendre, je la bascule sur le lit pour me déshabiller à mon tour. Elle me regarde affamée, tout en humectant ses lèvres avec sa langue.

- Attache-moi...

- Comme tu voudras...

Je saisis ma ceinture et lui serre les poignées pour finir par les harnacher à la tête de lit. Quand je resserre les liens, elle pousse un cri de plaisir ce qui m'excite au plus haut point. Je peux sentir mes yeux noircir de désir pour elle, elle finira par me rendre fou. J'écarte ses cuisses d'un mouvement de genoux pour laisser place à ma virilité qui ne demande plus qu'à la posséder.

- Ne me ménage pas...

- Que veux-tu  ?

- Vas-y fort.

Sans plus attendre, je m'écrase sur elle et la pénètre violemment comme elle vient de me le demander.

Nous crions à l'unisson, comme si nous venions de nous libérer d'une frustration trop longuement installée. Mon va et vient se fait brutal mais pas assez selon elle.

- Plus fort  !

Je redouble d'intensité pour contenter ma beauté. Notre échange devient quasi bestial.

- Et là, c'est suffisant  ?

- Oui, ne t'arrête surtout pas...

- Tu aimes ça quand j'y vais fort.

- Oui.

- Regarde-moi quand je te baise, je veux te voir quand tu jouis...

Mes paroles décuplent son excitation, elle est tout près, je peux le sentir, ses parois se resserrent sur mon sexe comme pour me donner l'alerte.

- Viens pour moi...

- Louis...

- Ophélia, tu es tellement étroite...

Ses yeux se ferment pour libérer le plaisir ultime qui secoue son corps. J'attrape de ma main droite son visage tout en lui rappelant le souhait que j'ai émis un peu plus tôt  :

- Garde les yeux ouverts  !

Quelques secondes s'écoulent avant que nos orgasmes respectifs viennent nous frapper. Dans un grognement de plaisir je me laisse tomber sur son corps encore immobilisé, seules ses cuisses qui me serrent la taille me rappelle à quel point le sexe entre nous est cosmique.

Je décide qu'elle doit rester à ma merci... Attachée, elle ne peut pas m'échapper du moins pas encore. Toujours en elle, je lui donne un baiser passionné qui lui démontre à quel point je l'aime... Elle est ma raison d'être...

L'angoisse s'empare de moi, je la regarde une dernière fois, droit dans les yeux et lui dis ce qui jusqu'à présent restait inavouable  :

- Je t'aime.

J'espère une réponse de sa part mais elle ne viendra jamais. Elle maintient mon regard pour finir par le fuir  :

- Détache-moi...

Aime-moi ... (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant