- Salut beauté !
- Salut beau gosse !
- Tu es prête ? Pas que je veuille te presser mais bon, on n'est pas en avance...
- Combien de fois je devrais te le répéter beau gosse, il faut se faire désirer pour se rendre indispensable...
- Si tu le dis.
Alors que je finis de me préparer, il s'affale sur mon lit comme à son habitude. Je déambule dans la chambre tout en sentant son regard posé sur moi. Les bras croisés sous sa tête, il observe attentivement chacun de mes gestes.
- Qu'est-ce que tu regardes ?
- Toi.
- Et qu'est-ce que je t'inspire ?
- Je te trouve ravissante dans cette petite robe noire, à croire qu'elle a été taillée sur toi. Je sens que tu vas faire des jalouses, ce soir.
Je le sens d'humeur taquine, il a envie de jouer, très bien, jouons... Je monte sur le lit tel un félin qui chasserait sa proie pour au final le surplomber. Mes cuisses presque nues prennent place de part et d'autre de sa taille parfaitement sculptée. Nos bustes se frôlent sans véritablement se toucher. Je sens sa respiration s'accélérer. Aussi lentement qu'il m'est possible, mon visage s'approche du sien pour s'arrêter à quelques centimètres de sa bouche. Cette dernière se fraye un chemin jusqu'à son oreille gauche :
- A quel point suis-je belle ?
Je le sens déglutir. Pas de réponse. Très bien allons plus loin... Je déplace mon visage jusqu'à qu'il se retrouve face au sien.
- A quel point me désires-tu ?
Son regard se noircit et en guise de réponse, il prend possession de ma bouche. La douceur de ses lèvres me fait lâcher un soupir d'extase. J'aime qu'il fasse preuve d'audace. Au fond de moi, je sais que Louis est plus qu'un ami mais lui promettre ce que je ne peux pas lui donner est inconcevable. Alors, de temps à autre, nous nous laissons aller où nos pulsions nous mènent sans pour autant nous considérer comme un couple.
Depuis quelques années déjà, nous avons découvert que notre entente allait beaucoup plus loin qu'une simple amitié, il nous arrive d'être des amants passionnés mais seulement à l'abri des regards comme ce soir. Tel était notre accord, nous nous en tiendrons là.
Ses mains se font impatientes, je peux sentir son érection. Mon désir se réveille de plus en plus vif, si bien que je déboutonne sa chemise d'un trait pour laisser mes doigts trouver le contact de sa peau. Une sensation salvatrice s'empare de moi lorsque les bouts de tissus ont disparu. Nos deux corps nus se fondent l'un dans l'autre. Nos mouvements s'accordent parfaitement. Louis sait exactement où me toucher pour me faire perdre pied. Ma peau vibre sous ses mains. De sa bouche, il se délecte de ma fragrance comme je l'ai fait il y quelques minutes. Arrivée à mon centre, il s'aventure au delà des limites que nous nous étions fixées, mais peu importe, je le laisse faire sans la moindre protestation. A présent, mes cris emplissent la pièce, ils annoncent que la phase finale peut commencer... Il remonte son buste pour revenir à ma hauteur, il s'appuie sur moi d'une façon si virile que mon excitation en est doublée.
- Qu'est-ce que tu veux Ophélia ?
- Je te veux en moi...
Mes paroles sont une supplique. J'en peux plus d'attendre. Il faut qu'il soulage le feu qu'il a allumé.
- Comment veux-tu que je te prenne ?
- Fort. Je veux que tu me prennes brutalement.
- Tu vois quand tu veux.
Il me pénètre d'un seul coup de rein et j'en suis heureuse. Il ne me faut pas longtemps pour atteindre l'orgasme salvateur. Nos hurlements de plaisir ne font qu'un. Nous venons d'assouvir notre besoin de sexe et ça me fait un bien fou. Toutes les frustrations de cette journée merdique me paraissent bien loin.
Tout en déposant un dernier baiser sur sa bouche comme pour le remercier, je me lève d'un bond.
- Maintenant, je te permets de dire que notre retard sera indécent car je file sous la douche.
Ma mauvaise humeur a laissé place à une humeur plus joyeuse, conséquence d'un état post-coïtal.
Louis me rejoint sous la douche pour faire disparaître les traces de sueur de notre dernier échange.
- Pourquoi étais-tu énervée tout à l'heure ?
- A cause d'un con.
Il m'attrape les bras pour me retourner face à lui.
- Qui ?
- Archibald a fait son grand retour...
- Qu'est-ce qu'il vient faire là ?
- Aucune idée... Mais on sait tous les deux que sa venue est synonyme de problème pour nous.
- Je te l'accorde. Arrête de t'inquiéter, ce mec est un vrai blaireau, il ne peut plus nous faire du mal.
- Tu en es bien sûr... A ta place, je ne serais pas aussi catégorique. Il faut qu'on découvre ce qu'il cache.
- On s'occupera de son cas en temps et en heure... Mais ne lui accorde pas autant d'importance, ce n'est qu'un merdeux. S'il a besoin qu'on lui rappelle les règles alors on le fera... Personne ne nous séparera...
On est amis, non ?
- Les meilleurs qu'ils soient...
Louis a réussi à me redonner le sourire. Toutes ces histoires ont peu d'intérêt comparé au moment que nous partageons, nos moments...
- Ouf ! Tu m'as fait peur, l'espace d'un instant, j'ai cru que tu me larguais.
Il a le don de dédramatiser toutes les situations. Je crois qu'être à ses côtés m'aide à devenir meilleure. Avec lui, je ne joue aucun rôle, je suis moi, Ophélia, une fille de vingt-deux ans. Pour répondre à sa réplique, je lui assigne une tape sur son torse aussi dur que la pierre :
- T'es bête. Arrête de faire l'idiot et lave-toi. On a une soirée qui nous attend.
Une demi-heure plus tard, nous arrivons à la fête qui bat son plein. La salle principale grouille de monde ce qui me provoque un mouvement de recul.
En voyant mon hésitation, Louis saisit ma main pour nous faufiler à travers la foule. Quand nous atteignons le bar, une voie familière nous rappelle à quel point les problèmes ne sont jamais bien loin.
- La reine des pétasses et son chevalier servant, tiens donc ? On se fait un câlin pour marquer nos retrouvailles ?
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Aime-moi ... (TERMINÉ)
RomanceL'amour est un concept inventé pour les faibles... La seule croyance qui fait loi dans mon monde est la foi en soi. Moi, Ophélia Brémont, je ne fais pas partie de ces gens qui pensent que l'amour les sauvera...