CHAPITRE 49

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PDV LOUIS

- Qu'est-ce qui peut être plus important que notre mariage  ?

Tout.

- Tu as raison.

Je verrouille mon téléphone et le glisse dans la poche de mon impair que je tends au réceptionniste de l'hôtel Georges V.

- Merci, tu es un amour. Allez viens  ! On nous attend.

Ana est toute excitée par ces préparatifs alors que moi j'angoisse. Je subis la situation sans solution de repli. Le deal de mon père est très clair, pas d'entourloupe possible.

...

- Qu'est-ce que c'est  ?

Mon père dépose devant moi, un écrin rouge grenat. Pour répondre à ma question, il ouvre ce dernier.

- Une bague Louis, c'est une bague.

- Que veux-tu que j'en fasse  ?

- Ana.

Bordel de merde. J'y crois pas, il ne peut pas me demander ça.

- Ton avenir professionnel dépend de ta situation personnelle. Les Beauchamps sont des personnes très influentes et une union entre nos deux familles serait la bienvenue.

A-t-il perdu la tête  ? Est-il en train de me proposer un mariage de convention  ? Mais à quelle époque vit-il  ?

- Si je résume, j'épouse Ana, et tes affaires s'en retrouveront florissantes. C'est bien ça dont il est question  ?

- Pas tout à fait.

- Je veux que tu l'épouses pour que tu sois un homme respectable et officialiser votre relation. Elle a le droit à plus de considération de ta part. Le titre de petite amie est surfait. Elle deviendra bientôt ta femme.

Allô, la terre appelle Charles Devilliers. Reviens parmi nous et arrête de déblatérer des conneries.

- C'est n'importe quoi Papa  !

- Pour une fois dans ta vie, tu vas agir comme un homme et honorer la femme que tu aimes.

Mon père sans le savoir vient de soulever le problème sous-jacent de ma relation avec Ana. Elle m'aime plus que moi je ne l'aime, voire pas du tout. Je l'apprécie mais elle ne sera jamais Ophélia, c'est un fait avéré.

- Notre relation est toute neuve, il est un peu tôt pour parler mariage, tu ne crois pas  ?

- L'amour ne se quantifie pas. Le temps est précieux au contraire mon fils. Rien ne sert d'attendre quand on est sûr de ses sentiments. J'ai demandé ta mère en mariage après seulement deux semaines et regarde-nous.

Bon ok, je lui accorde le bénéfice du doute concernant ma mère. Ils sont heureux depuis bientôt 25 ans. Mais dans mon cas, la seule femme à qui j'aspire passer la bague au doigt n'est certainement pas la blonde mais une jolie brune aux yeux bleus qui me résiste encore et toujours.

- C'est différent  !

- Et en quoi ta situation diffère de la mienne  ?

Je ne réponds pas et le défis du regard. Jamais, je ne te ferais ce plaisir. Mon père m'a toujours mis en garde quant à la relation que j'entretiens avec Ophélia. Il dit que ce n'est pas bon d'être amoureux de sa partenaire. Les affaires avant tout, laissez-moi rire.

- Ophélia. Il ne s'agit que d'elle, n'est-ce pas  ?

- Elle n'a rien à voir avec mon refus. Tu te rends compte que tu me demandes d'épouser une femme que je n'aime pas  !

Aime-moi ... (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant