45

1.5K 145 18
                                    

Amanda




- Ce type est une véritable brute!

Je grimace, tandis que Pietro ressert le bandage autour de mon poignet.

- Aie!

- Désolé..., s'excuse-t-il. Et si tu t'étais faite une entorse? Ou pire encore! Tu devrais au moins porter plainte!

- Ce ne sera pas nécessaire.

Et de toute manière, je le mérite.

Rectification: je mérite pire qu'un poignet contusionné.

- Mais il t'a fait mal!

- Ce n'est rien... calme-toi.

Dès le lendemain de ma rupture avec Delaunay, je n'ai plus osé sortir de chez moi. Je suis restée cloîtrée, à pleurer toutes les larmes de mon corps. Je me sens si coupable de la souffrance que je lui ai causé, que j'avais même honte de mettre un pied dehors. Comme si toutes les personnes que j'allais croisé, m'auraient jeté la pierre pour ce que j'ai fait.

Plus d'une fois, j'ai failli l'appeler pour me confondre en excuses! Je me sentais tellement mal! C'est toujours le cas d'ailleurs...

Puis j'ai reçu un appel de mon patron et associé. Le quatrième jour de ma retraite Serguei m'a dit que si je ne me hâtais pas de venir au travail, j'aurais de sérieux problèmes:

" Tu ne m'as pas communiqué un quelconque problème de santé qui t'empêcherait d'être là! Ton équipe compte sur toi, alors tu as intérêt à venir travailler aujourd'hui! " m'a-t-il grondé.

Comme un zombie, je me suis donc forcée à quitter pour mon lit. Ne serait-ce que pour faire acte de présence. Je me savais dans l'impossibilité totale de travailler. Mais ça, Serguei n'était pas obligé de le savoir, tant que j'occupais mon bureau.

C'est en arrivant devant l'immeuble qui abrite nos bureaux, que j'ai compris que le pire est à venir. En moins de temps qu'il ne m'a fallu pour dire "merde", je me suis retrouvée entourée de journalistes qui voulaient une déclaration officielle suite à ma séparation avec Delaunay.

Sans les agents de sécurité qui travaillent  pour nous, je n'aurais jamais pu atteindre les portes par mes propres moyens.

Tandis que l'ascenseur me menait aux étages supérieurs, j'ai été prise de nausées. Je voulais faire marche arrière, et rentrer dans la sûreté réconfortante de mon appartement. Je me suis sentie dépassée par les événements. La panique rendait mes genoux flageolants et mes mains moites.

Puis il y a eu les regards dont me gratifiaient nos employés. J'ai été tentée de baisser la tête et littéralement courir jusqu'à mon bureau. Au lieu de quoi, je suis restée impassible et jusqu'à atteindre mon espace de travail qui allait devenir la nouvelle planque.

Hunter a déboulé dans mon bureau, très exactement dix minutes après que je sois arrivée.

Alors qu'il me vociférait dessus, j'ai du me faire violence pour garder un semblant de calme. Il m'a traité de tous les noms, et disait que j'ai trahi la confiance de Delaunay. Il m'a aussi dit que je ne valais pas tout ce que son ami avait fait pour moi...

Ce avec quoi je suis totalement d'accord! Delaunay n'est pas un homme parfait, mais il ne méritait pas que je me serve de lui pour tenter d'oublier Logan. 

Là où les choses se sont dégénérées, c'est quand il a commencé à dire du mal de ma famille:

- Tu n'es vraiment qu'une garce manipulatrice! Delaunay voulait simplement te protéger de ta famille de tarés, mais tu toi tu t'aies servi de lui!

De SangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant