Luka
Après la mort de ma mère, j'ai erré de gauche à droite pendant quatre ans.
Je ne vivais que plus pour moi. Je faisais ce qui me plaisait, ne rendais des comptes à personne. J'étais enfin libre. Libre des liens dont je ne voulais plus.Puis j'ai rencontré Katya.
Un petit bout de femme qui m'a immédiatement plu. J'aimais autant sa beauté, que la manière dont elle me regardait. De plus je connaissais ses cousins dont elle était aussi proches que des frères. Ils étaient ce qui se rapprochaient le plus des amis pour moi.Dès le premier soir, j'ai su qu'elle sauterait d'un pont si je le lui demandais. J'adorais l'idée qu'elle m'aime à ce point. Elle était parfaite.
Peu à peu mon affection pour elle s'est muée en quelque chose de plus fort.En y réfléchissant je me dis que j'ai épousé Katya, parce qu'elle m'aimait suffisamment pour tout accepter de moi. Elle savait que je ne serai jamais un homme bien. Elle le savait, et m'a aimé malgré tout.
Je me disais qu'avoir une personne comme elle à mes côtés, pourrait s'avérer utile. Qu'elle serait mon point de chute. Pas d'ancrage, juste un point de chute. Je refusais de développer le même genre de dépendance que ma mère pour mon père, et que ce dernier cultivait. Par contre, je ne voyais aucun inconvénient à rendre Katya dépendant de moi... je le répète: je ne suis pas un homme bien, et elle le savait.
Bien évidemment, je ne voulais pas d'enfants. Jusqu'à la fin, il n'y aurait eu qu'elle et moi... puis nous avons commencé à avoir des problèmes d'argent. J'avais déjà tant sacrifié pour ma mère, que je ne voulais pas que l'histoire se répète. Alors je suis parti. Je me suis retiré, avant que les choses ne deviennent trop difficiles. Du jour au lendemain, j'ai laissé Katya derrière moi et suis allé m'installer à Atlanta.
Je voulais souffler, me changer les idées. Merde, je n'avais que vingt ans !
Voilà comment ma route a croisé celle de Lara : elle avait seize ans à l'époque. Une héritière pourrie gâtée qui cherchait à fricoter avec les interdits. Elle m'a tout de suite plu. Elle était bonne au pieux, apprenait vite et faisais exactement ce que je voulais, comme je le voulais. Sexuellement, il n'y avait rien qui la rebutait. J'aimais la lueur dangereuse qui brillait dans son regard. Lara avait un côté extrême dont je savais tirer profit. Elle faisait tout ce que je lui disais pas parce qu'elle aimait m'obéir, mais par défit.
Cette relation m'a grisé, au point d'en oublier Katya. Une erreur qui me coûta cher, puisque Lara tomba enceinte. Je ne pouvais même pas l'accuser de m'avoir trompé, puisque j'avais la certitude d'être le seul mec qui la baisait à l'époque. Elle était vierge lorsque je l'ai rencontré.
Je ne pouvais nier cette maudite paternité. Savoir que dans son ventre se développait le fruit de nos étreintes, m'a complètement paniqué. J'ai longtemps eu du mal à considérer ce qu'elle portait, comme mon enfant.
Et lorsque l'on a su que c'était des jumeaux, j'en ai été deux fois plus affligé. Je voulais me tirer de cette passe : moi qui m'était juré de ne jamais avoir d'enfants, allait devenir dans quelques mois le père de jumeaux! Ce n'était pas ce que j'avais prévu. C'est alors que Lara me proposa un marché que je ne pouvais refuser: elle me paierait, si j'acceptais de prendre notre fille. Elle garderait le garçon, et je n'entendrai plus parler d'elle. Un enfant serait toujours moins grave que deux, alors j'ai accepté.
Pour me rassurer, je me suis dit que ce n'était qu'une enfant. Mais les choses se passent rarement comme on les prévoit : ma rencontre avec ma fille m'a bouleversé. Lara était retournée chez ses parents depuis plusieurs jours, lorsque je me suis décidé à chercher ma fille à la clinique. Aleysha la femme qui avait aidé Lara à mettre les jumeaux au monde, refusa de me la rendre. Comme le deal de Lara ne tenait que si je partais avec l'enfant, j'ai dû insister:
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De Sang
RomanceLe monde ne s'arrête pas de tourner, parce que l'on a le cœur brisé. Le plus dur est d'y survivre: car la vie continue malgré tout. Le temps ne fait pas de pause pour nous permettre de recoller les morceaux... c'est à nous de nous adapter. Ca a tou...