26. Max

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La salle est comble. Les rideaux sont fermés et partout les gens chuchotent. Je suis ému de voir tout ce monde. Parmi tout ses gens se trouve un homme qui ferra peut-être l'avenir d'Andy. Un autre que moi je veux dire.
Je sautille sur mon fauteuil, impatient. Quand le rideau s'ouvre finalment c'est à peine si j'y crois.

Sur scène, plusieurs acteur du même âge qu'Andy, voir plus vieux. Comme ça, sans sa canne et ses lunettes, parfaitement à l'aise dans son rôle, Andy ne semble pas aveugle. Je souris, songeant à sa peur de se faire discriminer. Il n'a pas à s'en faire, son talent est d'autant plus impressionnant quand on connais son handicap.

Mon coeur bat la chamade alors que le spectacle touche à sa fin. Les gens vont-ils applaudir ? C'est un torrent de mains qui claquent qui déferle quelques secondes plus tard. Je suis ému à en pleurer quand je le vois saluer avec ses camarades. Ma mère pouffe un peu en voyant mon émotion. Il est si doué. Je suis impressionné. Il est ravissant dans son costume du 19 siècle. Non il est à tomber. C'est décidé après le salut j'irais le voir, je ne peux pas attendre demain.

La salle se vide peu à peu. Nous sortons ma mère et moi. Je lui dis de m'attendre dans la voiture et rentre dans le bâtiment, à la recherche des loges. Je me faufile dans les couloirs et fini pas trouver. Dans une des loges la troupe se change et dans l'autre, à travers la porte entre-baillé je le vois, beau comme un dieu avec son haut de forme. Il parle avec deux hommes en face de lui. Certainement son prof de théâtre et le réalisateur. Il est souriant et fait tout pour paraître normal. Puis quand il me semble que leur converstation est finie et qu'il bougent vers la porte, je me cache. Ils sortent effectivement et ne me voient pas.

- Andy est très doué, il va au delà de jouer un personnage, il le vit, fait un des deux hommes.

Ils continuent de marcher vers le bout du couloir et je n'entend pas la fin de la discussion. Je profite qu'il n'y ai personne pour me faufiler dans la loge d'Andy. Il fait un bon en m'entendant fermer la porte derrière moi.

- Qui est là ? Il demande, serieux.

- La personne à qui tu as dérobé le coeur, je lui répond à voix basse en déposant un baiser sur ses lèvres.
J'attrape ses hanches dans leur pantalons de costume espérant qu'il poursuivra notre étreinte. Il me pousse doucement et souffle mon nom avec un léger sourire.

- Tu as vu le spectacle, il demande inquiet.

Le visage posé sur son torse je hoche la tête en souriant. Il me serre alors et se lamente :
- Je n'était pas au top de ma forme, le stress sans doute...

- Tu étais parfait, je souffle.

Il sourit et m'embrasse tendrement.

- Je resterai bien un moment avec toi a discuter mais mon prof et le réalisateur m'attendent dehors, pensant que je me change, il m'explique.

Je peux te déshabiller moi si tu veux, je songe sans oser dire, même si tu est déjà parfait dans cette tenue.

- Ok, changes toi t'inquiète.

Je le lâche et le regarde se dévêtir depuis une chaise.

- La pièce t'as plus, il me demande en déboutonnant sa chemise.

Son torse apparaît un peu plus chaque secondes. Je me mords la lèvre quand je vois apparaître la peau douce de ses abdos.

- Max, il m'interpelle. Tu m'écoute ?

- Oh ! Pardon ! Oui ! Oui, c'étais bien. Tu en à mi plein la vue à tout le monde !

Il rit légèrement et défait son pantalon. Je rougit de le voir en slip. C'est pas pareil que le maillot de bain quand même... Je détourne le regard.

Se le sens s'avancer vers moi comme ça, quasiment à poil et de bouge pas, feignant de ne pas le voir.

- Je crois surtout que je t'en ai mit plein la vue à toi, il souffle dans mon oreille.

Il sourit l'andouille, ça le fait rire de me gêner !

Il s'éloigne et récupère des vêtements dans un sac et les enfile. Je me retourne vers lui quand j'entends le bruit de sa canne télescopique qui se déplie. Il a mit ses lunettes.

- Tu est sûr, je souffle quand il s'apprête à passer la porte.

 - Oui, si il a un problème avec ma vue autant que je le sache tout de suite, je veux pas me faire de faux espoirs.

Il appuie sur la poignée, je le retiens me plaquant contre la porte. J'attrape ses lunettes et les lui retire doucement.

- Tu ferra plus d'effet avec tes yeux bleus, je murmure.

Il colle tout son corps contre le mien et entre sa langue dans ma bouche. Ma respiration se coupe. Je répond à son baiser. Quelques secondes après on s'écarte et il me chuchote "Merci p'tit Max" avant de sortir en me souriant.

Les Yeux Bleus de l'Aveugle du troisièmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant