57. Andy

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Ça y est. Tout est allé vraiment très vite, je n'ai pas tout compris, mais maintenant faire machine arrière est impossible.
Je guette la réaction du père de Max.
- Voilà si tu veux vraiment me connaitre il faut savoir ça, je suis gay, homo, pd, comme tu veux mais je l'assume, j'en peux plus de me cacher Andy, désolé.
Je dégluti.
Un silence s'installe. Le père de Max pose ses couverts sur la table, s'apprétant à prendre la parole.
- Même s'il va me falloir un peu de temps pour l'intégrer, ça ne me viendrai pas à l'idée d'appeler mon fils "pd".

Comme quoi Max se plantait sur toute la ligne sur lui. Il s'y est peut être mal pris au début, en resséduisant sa mère et en s'imposant à Max comme membre de la famille à part entière. Mais au fond il a vraiment voulu changer pour eux. Arrêter d'être la persone violente que Max m'a décrite.

On fini le repas comme si de rien était avec des discussions polies et banales. Puis une fois la table débarrassée le père de Max met son manteau.
- Je sors, j'ai besoin de temps pour appréhender tout ça, je vais marcher un peu.
Il sort.
Puis la porte s'ouvre à nouveau. Et il reprend alors :
- Le chat peu rester hein, je reviens pas sur ça, il est trop mignon.
Puis il s'en va pour de bon.
- Je ne pensais plus que tu lui dirais Max, dit sa mère.
- Hum ? Je me suis dis qu'il méritait peut-être une chance en trouvant ça.
Puis un bruit de papier m'indique que max lui tend une feuille.
Sans doute une lettre, je comprend mieux pourquoi je n'ai pas compris le comportement soudain différents de Max. Quelque chose l'a fait céder.
Max nous lit la lettre.
- Tu vois, dit sa mère, je te l'avais bien dis.
Mac ronchonne un coup. Puis viens se réfugier dans mes bras. Je le serre fort.
- On va s'allonger ? Me soufle Max en dessous de mon oreille.
- D'accord.
On se rend dans sa chambre et je saute sur le lit pour m'y étaler, humant l'odeur des draps de Max que je n'avais pas senti depuis un moment.
- Je ne sais pas s'il va revenir, fait Max.
Je me relève pour venir m'acouder a côté de lui.
- Tu as fais la bonne chose Max. Quoi qu'il se passe ce ne sera pas une erreur. Moi je serrai toujours là, ne t'en fais pas.
- Dans mon lit ? Il rit.
- Avec toi, où que ce sois, je lui repond avec un air malicieux.
Il acquiesce et vien se coller à moi. Il a besoin de câlins pour calmer son stress. Je l'enveloppe de tout mon corps, mes jambes viennent se caler contre lui et mes bras l'entourent. Là, en position foetale je capte sa tension diminuer, le sentant partir lentement dans le monde des rêves.

Les Yeux Bleus de l'Aveugle du troisièmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant