41. Max

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C'est un bruit dans la cuisine qui me réveille. D'abord persuadé qu'il s'agit d'Andy essayant de me concoqueter un petit dej, je me retourne dans mon lit cherche le someil. Puis je sens cette masse chaude au creux de mes bras. Andy. Mais alors qui est dans la cuisine ?
J'ouvre les yeux. Le soleil semble levé depuis un moment, le jour perce à travers les volets. Andy, dort profondément à mes côtés. Je rougit en songeant à notre soirée. Je regarde Andy un moment avant qu'un autre bruit n'attire mon attention. Je décide de me lever. Andy grogne en me sentant bouger, mais je dois savoir qui est dans la cuisine.
Sortant de sous les draps je me rappelle de ma nudité et cherche des habits parmi ceux au sol. Je croise le t-shirt braille d'Andy. Qu'es-ce qu'il peut bien y avoir d'écrit ? Je passe vite à autre chose en trouvant ma chemise.
Dans le couloir je m'aperçois que la cuisine ne semble pas être la seule à être occupée. Quelqu'un est en train de prendre sa douche. Je passe la tête dans le cuisine.
- Maman !?
- Coucou Max ! Bien dormi ?
- Tu devais pas être chez des amies ?
Elle pose la boite de café et se tourne vers moi. Je ne sens rien de bon.
- J'ai passé la soirée avec ton père. On est rentré à 8h, il voulais te faire la surprise.
Horrifié je m'avance vers ma mère.
- Mais maman... Andy est là...
Son visage se défait. Puis elle déclare simplement :
-Alors tu devrais lui conseiller de prendre ses jambes à son cou.
En colère je la regarde, béat. Elle m'a trahit.
Je cours à la chambre, appelle Andy pour le reveiller tout en ramassant ses affaires. Il émerge rapidement sentant ma panique.
- Qu'y a-t-il ?
- Ma mère a ramené mon père.
- Oh.
Il se lève et avant que je lui ai dis mot il prends ses habits et les enfile.
Mon coeur s'arrête quand j'entend la douche s'arrêter de couler. Andy se tourne vers moi. J'aurais voulu ne jamais avoir faire ça. Je vais devoir cacher Andy.
J'ouvre ma penderie et lui intime d'y entrer, puis je ramasse les dernières traces de son passage pour les dissimuler. Je fais rappidement le lit lorsque la porte s'ouvre.
- Tu t'es réveillé Max, s'exclame mon père, un grand sourire au lèvres.
- Euh oui.
Ma mère approche, de la vaisselle en main. Ça m'enerve de la voir comme ça alors que mon géniteur sort lui de sa douche bien chaude. Ma mère a cependant un grand sourire aux lèvres et quand elle passe devant mon père, je dernier l'attire dans ses bras avec une délicatesse que je n'aurais jamais imaginée.
- Sympa ta chambre Max.
- Tu devrais aérer, ajoute ma mère.
Je renifle un coup et fait la grimace : ça sent le coït.
- Ta mère m'a dit que tu avais un rendez-vous hier... tu me parlera d'elle, fait mon père en m'adressant un clin d'oeil.
Ça s'annonce mal...

***

Andy est encore dans ma penderie. On prend notre petit déjeuné "en famille". Je ne sais pas comment faire pour le faire sortir en douce. Je n'aime pas ça, de le cacher, mais je n'ai pas vraiment le choix.
Bien sûr, je pourrais confronter mon géniteur aux faits, mais je préfère qu'Andy ne sois pas là pour assister à sa réaction.
Mon père, Simon décide de s'intéresser à ma vie et commence par me demander comment vont mes amis. Je ne sais pas, ceux qu'il a connus du temps où il vivait encore avec nous sont tous partis bien loins de cette ville. À mes réponses froides, sèche et presque méchantes, il comprends vite que sa stratégie de rapprochement père-fils ne marche pas. J'aurais juré qu'il aurait commencé à hausser la voix pour me conseiller de lui parler autrement, mais non, il se contente de hocher la tête comme si j'était dépourvu d'annimausité. Cela me met hors de moi, me donnant seulement l'impression que mon ressenti envers lui ne l'intéresse pas, renforçant ma croyance qu'il n'essaie pas réellement de se rapprocher de moi.
Je fini le croissant ramené par les géniteurs, alors que les sourires de ma mère pour mon père, me donnent la nausée, les imaginant cette nuit. Je débarrasse rapidement et file dans ma chambre retrouver le calme.
J'y trouve Andy, allongé sur mon lit, les bras derrière la tête, l'air rêveur.
- Ça avait l'air idyllique là-bas, il déclare en riant bas.
- Tu parles c'est un manège d'hypocrite.
Je m'afale sur le lit.
- Tu en es sur petit Max ? De ce que j'ai entendu, c'est à dire tout, jusqu'aux rythmes cardiaques, ton père ne semble plus comme l'homme que tu m'a décrit.
- Commence pas avec tes supers pouvoirs, je râle.
- Rhoo... viens là.
Il me tire sur lui et me serre dans ses bras. Longtemps. Je fini par froler l'endormissement. Il est si confortable...
- Faut que je te fasse sortir d'ici, je veux pas que tu sois confronté au jugement de mon père.
- J'y ai réfléchis. Tu pourrai leur proposer une sortie en ville, me laisser une clé et quand vous serez partis je retournerai chez moi en fermant derrière moi, ni vu ni connu.
- Pffff tout ça pour me pousser à voir mon père.
- Exactement !
Il sourit, il est fier de son coup. Ça pourrait marcher. Il sait que je le sais.
- Bon... il ne reste plus qu'a trouver une idée pour les faire sortir en ville...
- C'est bientôt Noël petit Max, me souffle Andy en souriant avec un air triomphant.

Les Yeux Bleus de l'Aveugle du troisièmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant