59. Andy

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Le tournage a commencé. Max a tenu à m'accompagner.
Quelqu'un est passé me récupérer et a permi à Max de venir. Il a passé tout le voyage à me dire que faire si quelqu'un était mauvais avec moi, mais tout le monde a été tres gentil. Le réalisateur et les autres acteurs ont étés très compréhensifs. On m'a fait visiter les décors, toucher les lieux. Je me suis efforcé de mémoriser pour pouvoir me déplacer et être à l'aise sur le plateau.
Et quand le réalisateur crie action, je sais que Max est là et me regarde. Je donne le meilleur de moi-même, me déplace parfaitement dans le décors et pas une seule fois on re-tourne les scènes par ma faute.
Puis les autres acteurs viennent me féliciter, impréssionnés, sous le regard surveillant de Max qui ne tien pas à ce qu'on me discrimine à nouveau.
On passe la journée à tourner mais toutes les scènes ne sont pas finies. Le réal nous informe qu'on en a sans doute pour 3 jours de tournage puis ils nous invite à rentrer chez nous, à nous reposer pour être en pleine forme demain.
Alors la personne qui nous a conduite ce matin me retrouve. Je la sens plus souriante.
- Je ne vous ai pas beaucoup vu mais vous êtes doué, je ne m'y attendais pas, déclare la jeune femme.
- Merci, je rougis.
Max arrive en courrant.
- Tu es sûr qu'on doit partir maintenant ? Parce qu'ils viennent d'ouvrir un buffet, il déclare la bouche pleine.
Je ris et me tourne vers notre chauffeur.
- Si vous voulez arriver pas trop tard mieux vaux partir maintenant, elle explique. Et puis je dois récupérer mes enfants aussi, elle fini par avouer.
Max abdique et on se met en route. Dans la voiture Max me tend sa main, je l'attrape et y sens quelque chose.
- Je t'ai pris un feuilleté à la saucisse.
Je ris.
- Tu n'auras plus faim pour le repas qu'a fais mon père si tu manges trop.
- Justement, débarrasses-moi de ce feuilleté, réplique Max fier.
Je m'avoue vaincu et attrape le feuilleté que je gobe. La bouche pleine je lui souris et tente d'articuler.
- Merchi Mass.
Il rit puis moi aussi, manquant de m'étouffer.
Notre chauffeur, jusque là silencieuse intervient :
- Dites moi vous deux : vous êtes ensemble ?
Le silence de Max m'indique qu'il ne répondra pas.
- Oui, je réponds, fier.
- Vous êtes super mignons et vraiment cool. Je suis contente d'avoir accepté de faire du covoiturage, j'ai l'impression qu'on va bien se marrer.
Je souris. Moi aussi je suis content.

On arrive. À la maison mon père nous attend, il a déjà fait la connaisance des invités en nous attendant. Papa et Maman Max sont là. À peine arrivé papa nous demande comment ça s'est passé. Max répond immédiatement que c'était super, qu'il y avait à manger. Mon père en rit et lui demande s'il aura encore faim pour sa cuisine.
- Oh bien sûr Jack, toujours !
On fini l'apéritif déjà bien entamé en parlant de notre journée. J'explique comment on m'a présenté les lieux et comment tout le monde a été correct avec moi. Max explique a mon père qu'il était là pour veiller et qu'il m'aurait protégé. Je l'imagine, lui, p'tit Max, grognant sur la foule. Comme un petit bulldog enragé. Je ris.
Nous passons à table et au dessert on ouvre la bouteille de champagne apportée par le père de Max. Il porte un toast.
- À nos deux garçons, qu'ils tracent leur route envers et contre tout.
On trinque, tous en joie, même Max. Puis je me repelle comment Max tien mal l'alcool et enticipe la fin de soirée en riant quand il demande à ce qu'on le re-serve en champagne.
Il porte un nouveau toast :
- À Andy ! Yeu pu bô et yeu pu doué dé zacteurs !
Tout le monde rit de le voir comme ça et trinque, lui accordant ses paroles.
À la fin de la soirée il est endormi sur le canapé, la tête sur mes jambes, alors que toute la famille discute vivement à coté de nous. Alors au bout d'un moment je déclare que je vais le coucher. Je le soulève doucement. Il ne se réveille pas alors j'entreprends de le porter. Le père de Max me propose son aide. J'accepte. On le dépose dans ma chambre. Je le glisse sous les draps après lui avoir retiré ses chaussettes.
- Il est gentil avec toi, me demande son père.
- Oui, il l'a toujours été.
Il hoche la tête.
- Je suis fier de lui, même s'il n'est pas le fruit de mon éducation.
Je sens qu'il a besoin de discuter un peu avec moi.
- Il a du te raconter des choses sur moi.
- Oui, j'avoue.
Un silence.
- J'espère rester quelqu'un de meilleur.
- Vous êtes sur la bonne voie, je lui dis.
- Merci, Andy.
Il reste. Il a encore à dire.
- Je suis content vous connaître toi et ton père. Vous êtes de bonnes personnes.
- Merci.
Puis il s'en va. Je me rapproche de Max et lui carresse la tête.
- Tu vois p'tit Max, je chuchotte.
Puis alors que je m'apprête à le laisser dormir, Max m'attrape le bras et me souffle de rester.

Les Yeux Bleus de l'Aveugle du troisièmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant