Les Yeux Bleus de l'Aveugle du troisième

44. Max

Cette dernière semaine de cours à été interminable. Entre les contrôles d'avant vacances et mon père toujours sur mon dos, Andy est devenu inaccessible, mon temps surchargé de devoirs et de questions.

Cette année, noël est peu après le début des vacances, ce qui veux dire qu'une fois cette fête passé, je pourrai aller voir mes amis et Andy en même temps.

De Max : Tu dors ?
De Andy : Non et toi ?
De Max : Tu me manques
De Andy : Y a de la place dans mon lit
De Max : Mon pere dort pas encore...
De Andy : À cette heure ??!
De Max : Nous non plus on dort pas je te signale. Il est dans le salon, je peux pas venir.
Pas de réponse
De Max : Andy ?
De Andy : Tu sais, je pense que tu devrai essayer de lui dire.
De Max : Tu ne le connais pas aussi bien que moi, il ne va pas réagir d'une manière cool en apprenant que son fils est PD.
De Andy : Max...
De Max : Les gens ne changent pas, et surtout pas mon père.
De Andy : Ça  fait plus d'une semaine qu'il est chez toi. Es-ce qu'il s'est mal comporté ?
De Max : Oui
De Andy : Il a fait quoi ?
De Max : Bon ok, il a rien fait de mal cette semaine, mais ca veux rien dire tu sais.
De Andy : Alors on va attendre.
De Max : Oui

Un moment

De Andy : Il est toujours pas couché ?? Ça fait 2 h quand même !
De Max : Si, il s'es couché.
De Andy : Aller viens. On parlera pas de lui, j'ai envie de te voir.

J'ai aussi envie de le voir. Mais j'ai peur. Mon père a été capable de cruauté quand j'étais petit. Je ne veux pas que ça recommence,  et je ne veux pas que ça atteigne Andy.

Je laisse un mot sur mon lit : Je me suis levé tôt pour faire les boutiques, je vais rentrer bientôt, bisous.

J'espère que ce mot ne sera pas lut avant 7h, sinon mon excuse n'aura pas de sens.
J'attrape une couverture pour ne pas avoir froid avec juste mon pyjama dans le couloir et je préviens Andy :
De Max : J'arrive

Quand j'arrive devant chez lui la porte est ouverte, je referme derrière moi et me dirige à tatons dans le noir jusqu'à la chambre d'Andy.
Il est dans son lit et semble dormir. Je me glisse sous sa couverture chaude et l'attrape dans me bras. Il se tourne vers moi, tout endormi et me sourit en se blotisant dans mes bras. Je passe ma main dans ses cheveux, doucement, jusqu'à ce qu'il s'endorme.
Bien qu'Andy soit plus grand que moi, il me semble tout petit et vulnérable au creux de mes bras. Je le serre, me jurant de le protéger de mon père et de toutes les autres menaces, ne tolérant pas qu'un si bel être souffre.