- Comment ça t'es jamais monté dans une grande roue, il s'exclame
- Bha non, les gens y vont pour la vue je crois, je ris.
Il me tire la main et manque de me faire tomber en m'entrainant avec lui.
-Hé, je grogne.
Deux minutes plus tard, on monte dans une des nacelles de la grande roue. Je sens que ça bouge, la nacelle bouge. Je suis pas rassuré là.
Max rit, d'un rire franc. Puis il me dit sur le ton de la confience :
- On est à 10 centimètres du sol.J'avale ma salive et m'assoie. Je m'accrache comme je peux et grade le dos bien droit pour être stable. Je nous vois déjà ballotter à 20 mètres du sol, mon sang se glace.
Max prend lui aussi place en riant. Puis la roue tourne, je la sens bouger. Il se peut que je lache un petit cri. Je ne bouge pas, droit comme un "I".
Quand on est a déjà plusieurs centaines de kilomètres de haut (d'après mes estimations) Max se rapproche de moi et passe son bras sur mes épaules.- Hé bein, il fait, je t'ai jamais vu comme ça, on dirait que tu a mangé un balais !
- C'est pas drôle ! Tu sais comment c'est important pour moi la stabilité du sol ?! Ça fait parti de mes sens savoir si ca monte ou descend. La mon cerveau il pige plus rien, je râle.
Il passe ses mais sur mes hanches et met son visage en face du mien. Je sens son petit souffle sur mon visage. Je me détend un peu.
- Aller, t'inquiète pas. On risque rien. Je comprend que ca te perturbe, mais en même temps c'est ca le but des attractions, te faire vivre des truc que tu vis pas normalement.
Aller Andy, le petit à organisé tout ça pour toi, fait un effort et montre de quoi tu est capable, je songe.
Alors je me met debout, lentement mais pas trop, je suis pas une mauviette. Je sens Max se lever aussi. La nacelle bouge encore plus maintenant. Il garde ses mains sur les miennes. Je le tire à moi, colle son corps contre le mien.
- On est tout en haut, ça y est, souffle Max. Personne ne doit nous voir ici, les gens font la taille de fourmis.
La nacelle s'arrête. Elle balance un moment. Je sens le corps de Max chaud contre le mien. Je sens son souffle perturbé qui vien caresser ma peau. Je sens ses mains qui sont froides en novembre. Je sens le vent. Je sens la solitude avec lui à ce moment là. Je ne sens que lui. Je n'entends plus les cris des gens sur les grand 8. Je ne sens plus la nacelle bouger. Je ne sent plus la peur. Je sens le bonheur. Je me penche pour l'embrasser. Passionnément.
Il m'a emmené ici. Même si je ne sais pas trop où on est, il fait tout ça pour moi. Mon coeur se serre alors je serre Max.
- Je t'aime, je lui dit.
VOUS LISEZ
Les Yeux Bleus de l'Aveugle du troisième
Roman d'amourJe le croisais souvent dans l'ascenseur, mais on échangeait rarement plus qu'un "bonjour". Jusqu'au jour où l'ascenseur est tombé en panne. Il y a beaucoup de chapitres mais pas de panique : ils sont tous courts exceptés les premiers. /!\ Ce texte c...