Les Yeux Bleus de l'Aveugle du troisième

30. Max

- Je t'aime, il me déclare en haut de la grande roue.

Je souris comme jamais, pose un bisous sur sa joue et enfoui mon visage dans son cou chaud.
- Mais aussi je t'aime, je marmone dans son épaule.

Il me serre et nous restons un moment ainsi, même quand la roue redémarre Andy ne dit rien. On profite du moment.

***

- Alors on est où là ?

Je monte les quelques marches pour être à sa hauteur et lui repond :

- Devant le cinéma !

Il sourit.

- T'es serieux ?!

- On ne peut plus.

- On vas voir quoi ?

- Un film muet, je lui dis alors qu'il perd son sourire. Je rigole !

Je regarde ses yeux bleu clair pendant un instant. Il m'hypnotise.

- Max ?

Je me ressaisi et attrape son bras pour le guider. Je le fait patienter pendant que je passe à la caisse, puis l'emmène vers la salle. Tout le monde nous regarde dans les couloirs du cinéma. Un aveugle dans un ciné. Chelou. Je n'y prêtre pas attention et on passe les porte de la salle sombre. Andy me suis sans rien dire, intimidé par le lieu sans doute. On s'installe tout au fond, pour que je puisse lui décrire les scène sans trop déranger. Finalement quand je film commence seul une dizaine de personnes sont entrée.

En même temps on est en semaine et en journée, je songe.

Les pub commencent. J'attrape la main d'Andy.

- T'es sûr ? il me chuchotte.

- Ils ont éteint pour qu'on puisse bien voir la publicité, je reponds.

Les annonces défilent et je m'amuse a décrire à Andy comment jean-Claude prend la pause devant son étalage de fruits bio.

Puis viennent les bandes-annonces, la musique forte et épique sur quelques répliquent qui claquent suffisent à Andy qui m'a demandé de rien lui dire pour qu'il puisse mieux imaginer.

Quand le film commence je ne dit rien. Andy écoute attentivement. Puis il me soufle :
- Le son est génial j'ai presque l'impression d'y être.

Le film continue ainsi, Andy me demande des indices seulement pendant les scènes de combat où il ne peux savoir si c'est le héro ou le méchant qui prends les coups.

Je me colle à lui de plus en plus tout le long du film. Lui est au aguet. Quand la lumière se rallume se voit dans ses yeux la lueur d'excitation qu'on les enfants qui découvrent un nouveau jouet.

Ça lui a plus, je pense en souriant.

Le générique défile. La salle se vide. Andy doit compter parce que quand il ne reste personne il se jette sur mes lèvres en soufflant un "merci, c'était mortel". Je lui rends son baiser en serrant ses mains dans les miennes.

Quand on ressort, il sourit toujours autant.

- Bon maintenant .... MANGER ! je fais.

Une fois devant le snak Andy déclare que cette fois c'est lui qui paye.

- C'est ça ! Ta de l'argent, je ris.

Il réfléchit, son doigt sur le menton. Mignon.

- Tu m'énerve, il repond finalement en me bousculant.

Je l'invite donc à manger un gros sandwich au crudités. Il ne se défait pas de son sourire quand on passe à table. Je dois avoir l'air niais moi à le regarder comme ça.

- Trop bon ce truc, il déclare en prenant une bouchée de son sandwich.

Ce snack est un peu cher, mais le sourire d'Andy à cet instant vaut pour moi tout l'or du monde.