Max mettait les feuilles dans les pochettes et moi je les agrafais au poteau en bois qui supportaient les câbles internets.
On avait déjà sillonné un bon bout du quartier, mais Max voulait couvrir toute la zone voisine où il avait trouvé le petit chat. J'étais gelé mais la détermination de Max me donnait du courage, le voir ainsi me rendait heureux.
Quand on fini par rentrer, il est plus de midi, papa nous a laissé un repas sur la table et est parti travailler.
On était tout les deux affamés. Le petit chat est apparu en plein milieux du repas, semblant sortir du someil. Il miaula jusqu'à ce qu'on lui donne un bout du repas qu'avait fait papa avant de repartir son repas en bouche.
- On devrait lui trouver un nom tu crois pas, je demande a Max.
- Si tu fait ça, ça sera super dur de le rendre à son proprio après, répond-t-il en mangeant. Mieux vaut pas trop s'attacher.
Je hoche la tête et me remet à manger. Puis une question me vient à l'esprit.
- Qu'es-ce qu'il se passera si personne n'appelle ?
- Et bien... je ne sais pas... peut-être maman acceptera qu'on le garde, mais pour papa... Peut-être que vous pouvez le garder vous ?
- Max, tu sais, ton père n'est pas nécessairement contre tout.
- Tout ce qui intéresse mon père c'est l'argent de ma famille, alors une bouche de plus à nourir, aussi petite soit-elle l'embêtera.
-Ne sois pas si catégorique.
Je sens que je vais avoir beaucoup de mal si je veux le faire changer d'avis sur son père...
- Ton père pourrait très bien vouloir rattraper le temps perdu Max. Et ce chat et une occasion parfaite de le savoir si personne n'appele. Tu l'ammenera chez toi et s'il veut bien que vous le gardiez alors ça voudra dire que tu t'es peut-être trompé.
J'utilise volontairement le passé, pour signifier qu'il se trompe peut-être mais que c'est déjà du passé. Je ne veux pas le braquer sur la question, ce serai trop bête qu'il refuse catégoriquement son père.
Il lache un petit oui puis se remet à manger.
Je sens le malaise venir alors j'essaie de combler :
- Hé tu veux faire quoi cet aprèm ? Tu va quand même pas travailler dès le debut des vacances ? Si ?
- Non ! Certainement pas, je compte bien profiter un peu de toi ces jours-ci.
Je sens un petit bisous se déposer furtivement sur mes lèvres alors que je ne m'y attendais pas. J'ai un petit sursaut. Je souris et lui rend son baiser avec un peu plus d'application. Puis lui en donne un autre. Ses lèvres se meuvent contre les miennes, elles glissent contre elles puis les rattrapent.
Il déclare en riant :
- Si tu m'embrasse encore alors qu'on à pas fini de manger, alors on terminera jamais ce repas.
Je réfléchis un instant au sens de sa phrase, puis j'ai une idée. "Si tu m'embrasse encore" "terminera jamais ce repas."
- D'accord petit Max, alors on devrai d'abord finir de manger tu crois pas ? Je pique un bout de viande dans son assiette.
- Ferme les yeux.
J'attend un peu et comme il ne dit rien, j'imagine qu'il a fermé ses yeux. J'amène alors le bout de viande à sa bouche, puis une autre fourchette, de petit poids cette fois. Max se laisse faire docilement ouvrant la bouche et la fermant sans bouger, ne disant pas un mot alors que je tape parfois dans ses dents avec la fourchette pour trouver sa bouche. Quand je suis bien sur qu'il ne bouge plus, et que je connais bien la position de ses lèvres, j'avance ma chaise vers la sienne, fait mine de prendre une nouvelle fouettée puis propose ma langue à sa bouche. Il mord doucement dedans puis quand il comprend la supercherie, un sourire je forme sur ses lèvres et il m'embrasse, ma langue prisonnière dans sa bouche.
Je glisse ma main droite derrière sa nuque et quand enfin Max relâche ma langue je sens la sienne se frayer un chemin dans ma bouche. Sa respiration est saccadé, ses mains viennent se placer dans mon dos et sur ma nuque. Je me rapproche de lui, serre mon corps près du sien. Il lache un instant mes lèvres et murmure essouflé :
- Et si on ne finissait pas se repas ?
Je glisse ma main sous son t-shirt et lache un "d'accord" puis reprend ses lèvres rapprochant son petit corps contre le mien.
VOUS LISEZ
Les Yeux Bleus de l'Aveugle du troisième
RomanceJe le croisais souvent dans l'ascenseur, mais on échangeait rarement plus qu'un "bonjour". Jusqu'au jour où l'ascenseur est tombé en panne. Il y a beaucoup de chapitres mais pas de panique : ils sont tous courts exceptés les premiers. /!\ Ce texte c...