21. Andy

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Le soleil chaud tape sur ma peau. C'était agréable au début mais je commence à crammer. La mère de Max ayant accepter de venir, c'est elle qui à conduit pour nous éviter le prix des transports. Bien que l'automne arrive il fait encore chaud, le sable en particulier est brulant.

Max me tire par le bras.

- Aller viens elle est bonne je te promet !

Je résiste tant bien que mal sur ma serviette mais il fini par me tirer si fort qu'il me soulève. Et quand il lache soudain, je tombe la tête la première dans le sable.

- C'est malin, je ronchonne en frottant ma peau pour en enlever les grain.

Lui est mort de rire debout face à moi.

Je lève la tête et arbore un sourire suspect. Je chuchote :
- Je vais t'étriper.

Je me lève rapidement et tente de l'attraper. Il esquive par le bas puis prend ses jambes à son cou. Je le poursuit, guidé par le sable qui s'envole sous ses pas.
Il va.. droit sur l'océan ! Trop tard je suis les pied dans l'eau. Je continue ma course effrénée, alors que l'eau m'arrive bientôt aux épaules. Puis je perd pieds.
Je ne l'entend plus.

- Max ?

- Max ?

Comment je vais faire pour retrouver la plage ?! Je vais me noyer ici ! Seul !

- Max !

On m'attrape les pieds et me tire vers le fond. Je n'ai pas le temps de prendre de l'air, manquant deja de peu de boire la tasse.
Alors que j'essaie de remonter. Se sens des mains sur mes hanches.

Max, espèce d'idiot, je soupire intérieurement.

Il pose sa bouche sur la mienne. Alors que mes lèvres s'entreouvrent je sens qu'il me donne un peu de son air. Il est mignon. Je l'attire à moi alors que nos corps remontentent. On se sépare tout deux pour reprendre notre souffle.

- Tu m'a fait peur idiot ! Je lui déclare alors qu'on nage verticalement nous tenant mutuellement les hanches.

- J'étais pas sûr d'arriver à te tirer vers le bas. Mais en fait, t'as beau être grand, tu es tout fin.

- C'est toi qui est petit, p'tit Max, je lui sourit.

Il me pousse doucement en grognant un " Mais euuuuuhhh !".

Je l'embrasse, heureux de le voir devenir moins timide. Il me repousse un peu.

- On pourrait nous voir, on est pas si loins de la côte, il m'explique.

- Tu as peur ? Je lui demande.

Il prend un inspiration puis déclare :
- Un peu oui... J'ai pas envie que quelqu'un nous jette du sable en revenant sur la plage. Je veux pas gâcher ça.

J'attrape sa main et le rassure, essyant de le regarder dans les yeux :
- Je comprends. Je vais faire attention, je lui fait un clin d'oeil.

Sur un commun accord, fatigué de nager on rejoint la plage. J'attrape ma serviette, grelottant, et la passe sur mes épaules. J'entends les dents de Max qui claquent elles aussi.

- Mon fils, fait mon père en s'approchant, je connais un moyen infaillible de se réchauffer sur la plage.

Et il me pousse dans le sable chaud. Je suis une nouvelle fois recouverts de grains, qui collent deux fois mieux qu'avant. Je reste allongé, apaisé par la chaleur. Mes yeux se ferment et je m'étale en étoile. Max ne tarde pas a me rejoindre et pousse un soupir de soulagement, commençant déjà à se réchauffer.

On est bien là, je songe alors que sa mains frôle innocemment la mienne. On sèche comme ça, en plein soleil à 15 heures. La tête de Max frotte sur le sable. Il me regarde.
Il me regardait déjà tout à l'heure. C'est a la fois frustrant et agréable. Frustrant car j'aimerais moi aussi connaître son corps. Et agréable, parce qu'il semble aimer mon corps et ne s'en lasse pas. Son regard plein d'amour fait comme une caresse sur ma peau. Je souris, heureux.

- Pourquoi tu souris ? s'étonne Max.

- Tu aimes ce que tu vois, je lui demande.

Il met quelques instant à répondre, certainement en train de rougir.

- Oui, il murmure.

J'ai envie de l'embrasser. De lui sauter dessus la maintenant. De m'allonger sur lui. De sentir sa peau contre la mienne alors que nos lèvres s'unissent. Mais je n'en fait rien.

- Tu veux marcher, je lui demande, espérant trouver un coin plus calme.

- Pourquoi pas. Mais avant tu devrais mettre un t-shirt, tu es en train de bruller là, il rit.

Mince, je me disais aussi.

Je me lève et attrape un vêtement. Il m'épouste le dos pour en enlever le sable avant que je l'enfille. Ses mains douces, plus le sable piquant, plus le coup de soleil, je pousse un gémissement.

- Pardon, il s'excuse en retirant ses mains.

- T'inquiète !

Je sent quelque chose se poser sur ma tête. Il m'a mit un chapeau ? Oui. Ok. Très bien.

Max se met en route. Je dis rapidement à mon père qu'on vas se balader et je le rattrape.

Nous marchons à moitié sur le sable à moitié dans l'eau quand il ya une vague. Je trouve ça agréable. Quand l'eau se retire, de l'air est aspiré entre les grain de sable et je sens la peau de mes pieds bouger sous l'appel d'air. Puis la vague revient, l'eau passe entre mes orteils et remonte le long de ma cheville, puis...

- Attention, s'exclame Max, interrompant mes pensées.

- Qu'est qu'il y a, je demande paniqué.

- Château de sable à 10 mètres, il m'explique.

- Tu m'as fait peur !!!!

- C'est déjà la deuxième fois de la journée, tu est peureux, il se moque.

Moi ? Peureux ! Il verrait lui si il était aveugle !

Même si du coup il verrais pas, je songe trouvant ce mauvais jeu de mots.

Max m'aide à contourner le château et une fois la terrible menace dépassée il m'annonce que dans 100 mètres on va passer derrière une buté et que si il n'y a personne dernière on sera plus tranquilles.

Apres 100 mètres je devine qu'il n'y a personne car Max prends ma main, doucement. Et nous continuons de marcher.

Nous nous arrêtons à l'ombres d'arbres qui bordent la côte. Max s'allonge, me tenant toujours la main. Je me met à ses côtés, retrouvant la sensation du sable chaud sur mon dos.

- C'est injuste.

- Quoi, je lui demande, surpris de son intervention.

- Tu étais en maillot et j'ai pu te voir, il fait gêné. Mais toi tu as pas pu me voir moi, il dit tout bas.

Je ris.

- Tu sais, je commence en me reprochant de lui, ça peut s'arranger, je termine avec un sourire malicieux, approchant ma main de lui.

Il stoppe ma main dans a course.

- Oui mais je trouve ça injuste que tu ne vois pas, il continue.

Je pose ma main sur le sable.

-  Mes parents savait que s'ils avait un enfant il ne verrai pas. C'est génétique. Ils ont préféré m'avoir et j'en suis heureux. Je préfère être vivant et aveugle que de ne pas exister, je termine.

Il ne dit rien puis se tourne vers moi et dit :
- Moi aussi je préfère que tu existe.

Puis il se met au dessu de moi et m'embrasse tendrement, alors que mes mains parcourent son torse suivant les traits de ses petits muscles.

Les Yeux Bleus de l'Aveugle du troisièmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant