Chapitre 3

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En entendant le garçon de ce midi m'appeler, mon cœur palpite

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En entendant le garçon de ce midi m'appeler, mon cœur palpite. Non pas parce que j'ai peur que son arrogante petite amie soit avec lui, mais parce que sa voix a un drôle d'effet sur moi. Lorsque je l'ai entendu parler, une décharge électrique m'a parcouru de la tête aux pieds. Et je ne parle même pas de ses incroyables yeux, aussi bleus que l'océan.

Je me retourne et l'observe s'approcher, seul. Il est si grand qu'il ne lui suffit que de trois pas pour être à ma hauteur. Je me sens minuscule à ses côtés.

Ses cheveux bruns sont encore plus en bataille que ce midi, comme s'il avait passé son après-midi à y mettre les mains. Ce côté décontracté lui va plutôt bien.

—  Tu t'appelles bien Louise, n'est-ce pas ?

—  Faut croire. Je ne me serais pas retournée, sinon.

Un sourire amusé se dessine sur son visage.

J'essaie de te faire fuir, idiot.

—  Je ne sais pas si tu te rappelles de moi, je suis...

—  Julian Vitori, l'interromps-je sans ménagement. Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?

Il a dû percevoir l'agacement dans ma voix car son sourire s'efface en un éclair. C'est dommage parce qu'il est bien plus beau lorsqu'il sourit, mais je me passerais bien de sa compagnie. Tout comme celle de sa copine. Ils sont le couple parfait qui me rappelle à quel point ma vie sentimentale est aussi inexistante que la neige en plein désert. Mais c'est ce que je veux. Aucune relation. L'amour apporte trop de souffrance.

—  Je voulais te présenter mes excuses pour le comportement d'Hanna, déclare-t-il d'un ton solennel. Apparemment, elle s'est montré désagréable ce midi, mais je t'assure qu'elle n'est pas méchante.

Comme si c'était suffisant pour l'excuser alors que sa copine nous a carrément insulté avant qu'il nous rejoigne.

—  Si je comprends bien, tu viens faire le sale boulot à sa place ?

—  Hanna ne sait pas que je suis venu te voir.

—  Venir t'excuser à sa place est ridicule, répliqué-je en croisant les bras, agacée. La seule personne qui nous doit des excuses, c'est ta copine. Qui te manipule. Elle t'appelle, tu rappliques, et elle t'expose à nous tel un trophée. Elle se sert de toi, au cas où ce n'est pas évident.

Les yeux de Julian deviennent si sombres que je me demande si je n'ai pas rêvé leur couleur bleue.

Ce midi, j'ai retenu ma colère au maximum. Je ne supportais pas d'entendre cette fille nous parler mal, comme si elle valait mieux que tout le monde avec son sac à main digne des plus grands créateurs. À ses yeux, Daphné et moi n'étions que des « ignorantes » et des filles « qui n'ont pas les moyens » qui n'ont pas les moyens de s'offrir un sac à deux mille euros. Je hais les jugements basés une première impression. Qui est-elle pour se permettre d'insinuer que Daphné et moi ne valons rien ?

Sous Les ÉtoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant