Chapitre 75

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Demain, c'est Noël

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Demain, c'est Noël. Voilà cinq jours que Louise m'héberge chez elle. Que je squatte chez elle, plutôt. Néanmoins, aujourd'hui j'ai prévu de rentrer. Ma famille me manque.

Cette semaine loin d'eux m'a permis de réfléchir à tout cette histoire. Ces histoires. Si l'ancienne amie de Lou est enceinte et qu'il s'agit de mon enfant, alors j'assumerai. Financièrement, seulement. Je ne saurai pas m'occuper d'un enfant, et je ne compte pas demander à Lou de s'en occuper avec moi. Je tiendrai quand même à le voir.

Quant à celui que j'ai toujours considéré comme mon père malgré nos différends, il le restera toujours. On partage le même sang, que son frère soit mon véritable père n'y changera rien. J'ai vécu dix-neuf ans avec lui, c'est lui qui me nourrit, qui m'héberge et qui veut que je reprenne l'entreprise familiale. Il n'a aucune confiance en Stefano, mon demi-frère, mais il a confiance en moi parce qu'il sait que je ne ferai jamais couler l'entreprise. Et surtout, mon père s'est battu pour moi lorsqu'il a divorcé, sachant très bien que j'étais le fils de son frère. Il a lutté pour ma garde, ça prouve à quel point il m'aime. Il me considère comme son propre fils. La chair de sa chair. 

Allongée sur son lit, les cheveux attachés en une queue-de-cheval, Lou regarde un film, emmitouflée dans sa couette.

—  Tu regardes quoi ? demandé-je en refermant mon sac de sport.

—  Pearl Harbor.

—  Je peux le voir avec toi ?

Elle acquiesce et je m'empresse de la rejoindre. Maintenant que ma valise est faite, je compte bien profiter de Lou. Comme si elle lisait dans mes pensées, elle me jette un coup d'œil en souriant, puis pose sa tête contre mon torse.

L'odeur de miel de ses cheveux me rendra toujours dingue. Dès que je suis près d'elle, je suis obligé de humer ses cheveux pour en imprégner mes poumons. C'est comme si j'avais Lou en moi. Je la respire.

—  Je me suis habituée à ce que tu vives ici...

—  Davvero ? Et qu'est-ce qui va te manquer le plus ?

—  Ton corps, bien sûr, me nargue-t-elle.

—  Je savais que tu ne sortais avec moi que pour ça.

—  C'est une évidence !

Elle éclate de rire et je roule des yeux en souriant.

—  Pourquoi on n'habiterait pas ensemble ?

Louise me dévisage, les yeux écarquillés.

—  Quand ? demande-t-elle, confuse.

—  Maintenant. On pourrait vivre ensemble. Imagine seulement les avantages que ça apporte. Plus personne pour nous surveiller, on ferait ce qu'on veut sans avoir à se retenir...

Si je vivais seul avec Lou, on passerait nos journées au lit. Au diable les cours.

—  Je n'ai pas les moyens, Julian.

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