Chapitre 29

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Sur mon lit, je consulte mon portable pour la énième fois

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Sur mon lit, je consulte mon portable pour la énième fois. Julian a tenté de me joindre à plusieurs reprises, même Alban m'a laissé un message vocal où il s'excuse. J'ignore comment il s'est procuré mon numéro, mais je ne lui réponds pas. Je lui en veux autant qu'à Julian. Ça m'apprendra à vouloir faire de nouveau confiance aux gens. On finit toujours par être déçue.

— Tu veux en parler ?

Perdue dans mes pensées, je n'ai pas vu Bianca entrer.

— Non.

— Moi, je veux.

Je roule des yeux en soupirant. Elle n'a que seize ans, mais elle adore jouer la grande sœur avec moi.

— Julian est un idiot.

— Je ne suis pas mieux que lui, Bia, marmonné-je. Je lui cache des choses, il ne sait rien de l'accident...

— Tu ne sors pas avec lui pour provoquer quelqu'un, toi.

— Il tient à moi, je le sais. Et il me fait ressentir des choses incroyables. Et puis, il m'accepte comme je suis : brisée et en colère.

Même si je suis énervée, Julian a toujours été sincère avec moi. Il m'aime, je n'ai pas besoin qu'il me le dise. Ce genre de choses, on le sent. Peut-être qu'il est sorti avec moi pour narguer son père, même si j'ignore pourquoi il ferait une chose pareille, mais Julian m'aime. J'en suis persuadée.

Dès que je serai plus calme, il faudra que je lui parle. Peut-être que je lui avouerai ce que je tente de lui cacher depuis le début. Tôt ou tard, la vérité finira par éclater. Autant mettre les choses à plat.

— Je n'arrête pas de penser à l'accident, avoué-je dans un soupir. Peu importe ce que je fais, avec qui je suis, cette soirée s'immisce dans mes pensées...

— Peut-être que retourner chez le psy te fera du bien, t'aurais quelqu'un à qui en parler.

— Non. J'ai dix-huit ans, je peux gérer ça toute seule.

— Très bien, n'y retourne pas. Je peux faire ton psy. Gratuitement, en plus.

Je ris, sans joie, et Bianca me prend dans ses bras. Elle sait que je vais craquer et elle veut que je vide mon sac. Il n'y a que comme cela que je serai entièrement soulagée.

— Lou, je suis là, dit-elle en prenant mon visage entre ses mains. Je peux tout entendre.

— Tu ne devrais pas.

— Mais je le veux.

Elle ne dit plus rien, attendant que je me lance.

— Je voudrais effacer cette soirée de ma mémoire.

— Pourquoi tu l'effacerais ? s'offusque-t-elle. Tu as survécu, Lou. Tu ne devrais pas vouloir l'effacer.

— Mais elle, elle repose six pieds sous terre. Je voulais l'aider mais je n'y arrivais pas... J'aurais dû être à sa place. Elle méritait de vivre.

Sous Les ÉtoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant