Chapitre 48

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J'ai à peine mis un pied dans ma chambre que mon père m'appelle depuis son bureau

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J'ai à peine mis un pied dans ma chambre que mon père m'appelle depuis son bureau. Je m'y rends à contre-cœur, pressé d'en finir au plus vite.

—  Où as-tu passé la nuit ? On était inquiets.

Il pourrait au moins me laisser m'asseoir.

—  J'ai dormi chez Louise. J'ai oublié de vous prévenir.

—  Tu t'es réouvert l'arcade ? réplique-t-il en me dévisageant.

—  Rien de grave, dis-je en touchant cette dernière. Je suis allé à l'hôpital et une infirmière l'a recousue.

Mon père acquiesce, puis il s'adosse contre son siège en enlevant ses lunettes pour se pincer l'arête du nez. Quelques dossiers sont face à lui. Ça me rappelle celui qu'a découvert Louise. Qu'est-ce que mon père fait avec ça, d'ailleurs ?

—  Je ne t'ai jamais demandé comment elle allait...

—  Qui ? demandé-je, confus.

—  Louise.

Je l'observe, tentant de cacher ma surprise. Mon père ne se préoccupe que de sa famille et de lui-même, pas des autres.

—  Sta bene ?

J'acquiesce. Même si j'apprécie qu'il se préoccupe d'elle pour la première fois de sa vie, je ne veux pas lui en dire trop. Je connais mon père, il peut être en train de manigancer quelque chose.

—  Et toi ? demandé-je en m'asseyant face à lui. Tu vas mieux depuis que t'es sorti ?

—  On n'est jamais mieux que chez soi. La prison c'est... horrible. N'y mets jamais les pieds.

Aller en prison est loin d'être dans mes plans.

—  Julian, je sais que tu n'aimes pas que je te le dise, mais... crois-tu que ce soit une bonne idée de fréquenter cette jeune fille ?

—  Je suis amoureux d'elle, avoué-je sans détour.

—  Tu comptes lui dire la vérité, n'est-ce pas ?

J'acquiesce en regardant mes mains. Un jour, je lui dirai, mais j'ignore quand.

—  Tu ne peux pas laisser traîner ça, continue mon père d'un ton calme. Plus tu attends, plus vous tomberez amoureux et plus ce sera dur. Parce qu'on sait tous les deux ce qui vous attend à la fin : votre rupture. Parfois, l'amour n'est pas suffisant.

—  Notre amour peut tout supporter.

Je ne supporterai pas de passer ma vie sans Louise. Je lui laisserai le temps d'encaisser, mais je ne renoncerai jamais à elle.

—  Mets-toi à la place de Louise. Réussira-t-elle à te pardonner de lui avouer caché un tel secret ? De lui avoir menti ?

—  Elle m'aime.

Sous Les ÉtoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant