Soixante-dix secondes. C'est le temps que tient Julian avant d'ouvrir la bouche, interrompant notre apaisant silence.
— Louise ?
Il a cette façon de prononcer mon prénom qui me fait frissonner de la tête aux pieds. Je marmonne un « oui », qui ressemble plus à un bruit indescriptible.
— Tu me laisserais t'embrasser ?
— T'es accro ou quoi ?
Ma tentative d'humour n'a pas l'effet escompté puisqu'il fronce les sourcils, ramenant une mèche de cheveux derrière mon oreille. Julian électrise ma peau, fait dérailler mon cœur et réchauffe mon corps rien que par ses mains.
— J'aime t'embrasser. J'aime que t'inspires mon souffle lorsque nos bouches se scellent, comme si tu voulais lier nos âmes. J'aime que tes mains se perdent dans mes cheveux et s'y accrochent avec désespoir. J'aime ta délicate bouche, envieuse de sentir la mi...
Je ne le laisse pas finir et l'embrasse, tirant sur ses cheveux pour le coller à moi. C'est Julian qui vole tout l'air de mes poumons, mais au lieu de me tuer, il me ramène à la vie.
— Tu me fais revivre.
Il se sépare de moi pour mieux me regarder, sa main posée sur ma joue. Ses yeux semblent avoir quelque chose en plus. Du désir, peut-être.
— Qu'est-ce que t'as dit ? demande-t-il, l'air confus.
— Tu me fais revivre.
Il dépose un rapide baiser sur ma bouche, souriant.
— J'aime t'entendre dire ça.
Julian dépose de délicats baisers sur mes lèvres et m'arrache un sourire à mon tour. Comment fait-il pour que je me sente si sereine ? C'est comme si tous mes problèmes disparaissaient lorsqu'il m'embrasse. À son contact, une flamme semble se raviver dans mon cœur, me faisant réaliser à quel point je suis en vie. Je suis juste endormie et seul Julian semble me réveiller.
Il me fait basculer sur le dos et mes mains ne quittent pas sa nuque. Si seulement il pouvait ne jamais s'arrêter. Mais quelque chose pique mon dos et je gémis de douleur.
— Je t'ai fait mal ? s'inquiète-t-il, la voix rauque.
— Non...
Je me décale pour voir quelle est l'origine de mon mal et ce n'est autre qu'un coin de mon encyclopédie. Lorsque je montre l'objet du crime, Julian lâche un rire. Ses fossettes me donnent envie de l'embrasser, et de le faire sourire jusqu'à la fin des temps.
— Tu sais que tu viens de casser l'ambiance, Hampton ?
— Seulement si tu laisses cet incident mettre un terme à notre baiser.
Il lui en faut peu pour que sa bouche glisse sur mon cou, où mon sang semble pulser à mille à l'heure. Les yeux rivés au plafond tandis qu'il suçote ma peau fragile, je finis par les fermer, emportée par ses douces lèvres aux multiples talents.
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Sous Les Étoiles
Lãng mạnLouise ne cesse de faire le même cauchemar depuis plus d'un an, revoyant la même voiture accidentée, entendant les mêmes cris et sentant la même panique la gagner. Elle pense pouvoir s'accepter comme elle est : brisée. À la fac, elle fait la rencont...