À la maison, je profite d'être seule pour écouter de la musique à fond. Mais alors que je viens à peine d'allumer mon ordi, on sonne à la porte et j'éteins mon enceinte. Dommage que la fenêtre de ma chambre donne sur l'arrière-cour de la maison.
Dans le salon, je regarde à travers la fenêtre et je crois reconnaître la silhouette de l'autre côté du portillon. Je me chausse rapidement pour aller ouvrir à Julian. Je l'ai vu il y a à peine une heure, pourtant j'arrive à le trouver encore plus beau. C'est sans doute le combo « cheveux en bataille + yeux bleus malicieux + sourire ravageur ».
— Qu'est-ce que tu fais là ?
— Je voulais juste te voir, dit-il en haussant les épaules.
— Oh... Eh bien, entre.
Heureusement que mes parents ne sont pas là, ils semblent avoir une dent contre Julian et ne seraient sans doute pas ravis de savoir qu'il est revenu chez nous.
— Où est ta voiture ? demandé-je, intriguée de ne pas la voir.
— Garée un peu plus loin. T'es toute seule ?
J'acquiesce pour toute réponse.
On se retrouve dans ma chambre et il prend ses aises en s'allongeant sur mon lit pour regarder le plafond, comme hier, tandis que je m'installe à mon bureau, l'observant du coin de l'œil. Puis il se lève et se met à arpenter ma chambre.
— T'écoutais quelque chose avant que j'arrive ? demande-t-il en désignant mon enceinte.
— Oui. A change of heart de The 1975.
— J'aime bien, rétorque-t-il en rallumant mon enceinte et la musique redémarre. Ça aurait pu être du Justin Bieber.
— J'aime bien aussi.
Julian me regarde, l'air consterné. Pourquoi aimer Justin Bieber est un crime aux yeux de certains ? Il fait de très bonnes chansons.
— On ne va pas non plus débattre sur mes goûts musicaux ?
— Non, j'aurais bien trop peur d'être déçu.
Je roule des yeux tandis qu'il continue d'arpenter la pièce. Une chance que je range toujours ma chambre.
— J'ai remarqué que chaque objet est à sa place, déclare-t-il alors que je suis en train de continuer mes fiches de révision. Chaque livre est rangé du plus grand au plus petit, ton maquillage a une place bien définie sur ta coiffeuse et aucun objet ne semble avoir bougé d'un centimètre depuis que je suis venu, hier.
— J'aime quand tout est bien rangé.
— Je dirais plutôt que t'as un toc.
Alors que je me retourne en grognant, je le vois échanger deux livres dans mon étagère, m'obligeant à aller les ranger à leur place.
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Sous Les Étoiles
RomanceLouise ne cesse de faire le même cauchemar depuis plus d'un an, revoyant la même voiture accidentée, entendant les mêmes cris et sentant la même panique la gagner. Elle pense pouvoir s'accepter comme elle est : brisée. À la fac, elle fait la rencont...