Chapitre 63

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Une semaine que ma sœur ne me parle plus, que Julian n'a pas mis un pied en cours et que sa lettre n'a toujours pas été ouverte

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Une semaine que ma sœur ne me parle plus, que Julian n'a pas mis un pied en cours et que sa lettre n'a toujours pas été ouverte. J'ai peur de découvrir son contenu, de me détester encore plus d'avoir été si cruelle. Ma main se souvient encore de la sensation de brûlure lorsque je l'ai giflé. Et mon cœur se brise davantage lorsque je pense aux révélations qu'il m'a faites. Alors je retarde l'ouverture de sa lettre. Mais plus aujourd'hui.

Comme je n'ai pas de rendez-vous chez la psy ce soir, je profite d'être seule à la maison pendant une bonne heure et m'installe dans la cuisine, un pot de glace à la rose dans les mains. Julian me dirait sûrement que je suis une gloutonne, mais il est pareil avec les baci di Alassio. Il me suffit de penser à ça pour que j'en ai mal au cœur.

En ouvrant la lettre, mes mains tremblent. Je suis apeurée à l'idée d'en apprendre plus sur cette soirée. Julian ne perdrait pas son temps à m'écrire une lettre pour me déclarer sa flamme. S'il l'a écrite, c'est pour que je le comprenne. Mais j'ai peur. Et s'il m'en voulait d'avoir détruit sa vie ? Parce que je suis consciente que la mienne n'est pas la seule à avoir changé. Je dois prendre mon courage à deux mains.

« Louise,

À l'heure actuelle, tu me détestes de tout ton être. Je comprends, je savais que ça arriverait le jour où tu l'apprendrais.

J'ai voulu te le dire, tellement de fois, mais je manquais de courage. J'ouvrais la bouche pour tout avouer, mais te voir si heureuse m'en empêchait. Savoir que j'allais détruire toute la confiance que tu m'accordais, tout l'amour que tu me portais, tous tes efforts pour t'en sortir m'anéantissait. Je voulais ton bonheur, mais il fallait que je te mente pour ça. C'est mal, mais je préférais cette option que te briser une seconde fois. Ou une troisième... Je ne compte plus les fois où je t'ai blessée et déçue.

Toutes ces fois où je me mettais en colère, c'était contre moi. Je détestais te mentir, je détestais savoir qu'il fallait que je te dise la vérité un jour ou l'autre. Tout le monde me mettait la pression pour que je le fasse, mais j'étais trop bien avec toi. Je ne voulais pas gâcher la plus belle chose qui me soit arrivé.

Parfois, j'oublie l'accident. T'es Lou, la seule fille que j'aie jamais aimé. On s'est connus à la rentrée et on est tombé amoureux. Mais la vérité finit par me rattraper, me rappelant que je te connais depuis bien plus longtemps. Que j'ai gâché ta vie. Même en sachant cela à l'époque de l'accident, j'avais le béguin pour toi. Je trouvais cette fille dans le coma sublime, et j'ai regretté de ne pas l'avoir connu autrement.

Le pire, c'est lorsque j'ai découvert que nous étions à la même soirée, ce fameux quinze mars. Chez l'un des amis de Marco. Ce dernier avait invité Alban et je l'avais accompagné. J'avais beaucoup bu et fumé, mais je m'en rappelle encore. Toujours. Je me souviens avoir vu Marco se disputer avec une blonde, mais je ne l'ai pas reconnu de suite. C'est lorsque je l'ai vu dans la voiture accidentée, lorsque tu as dit son prénom que je me suis souvenue d'elle. Il m'arrivait de voir Salomé à certaines soirées, mais on ne se parlait jamais. Elle restait surtout avec Marco.

Sous Les ÉtoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant