Chapitre 31

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Lorsque j'ouvre les yeux de la sieste la plus reposante de toute ma vie, je suis surprise de voir Julian allongé à mes côtés, sa main remplaçant celle de ma sœur dans la mienne

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Lorsque j'ouvre les yeux de la sieste la plus reposante de toute ma vie, je suis surprise de voir Julian allongé à mes côtés, sa main remplaçant celle de ma sœur dans la mienne. Il porte encore sa tenue de ce matin lors l'anniversaire de son père.

Ma sœur a dû le prévenir, ça m'énerve. Il a dû avoir peur alors que je n'ai rien. J'ai fait une chose stupide, j'aurais préféré qu'il ne le sache pas. Pourtant, je ne peux pas nier que l'avoir près de moi allège mon cœur d'un poids énorme. Même si je me rappelle de sa dispute avec Alban, je ne peux pas le détester.

J'ai besoin de le sentir près de moi, alors mon bras s'enroule autour de son ventre et je me blottis contre lui.

— T'es réveillée ?

J'acquiesce, remarquant l'inquiétude dans sa voix, et il me serre davantage contre son corps.

—  Ta sœur a prévenu la mienne, dit-il dans un soupir, las. J'ai cru que j'allais mourir quand j'ai appris que t'avais avalé des antidépresseurs pour te faire du mal... Ne refais plus jamais ça, Lou.

—  Je ne voulais pas me faire du mal. Je suis désolée.

Je lève la tête pour le regarder, et il prend mon visage en coupe pour m'embrasser, tendrement.

—  Est-ce que tu m'en veux ? demandé-je en posant ma tête contre son cœur.

—  Je ne pourrais jamais t'en vouloir alors que tu es là, que tu respires. C'est plutôt toi qui devrais m'en vouloir après ce que tu as entendu, ce matin.

Comme je veux arrêter de parler de la bêtise que j'ai commise un peu plus tôt, j'accepte la perche qu'il me tend et lui pose la question qui me brûlait les lèvres lorsque je suis partie de chez lui.

—  Est-ce que tu sors avec moi pour provoquer ton père ?

Mes yeux observent son visage pour mieux déceler la sincérité de sa réponse. Julian secoue la tête, et ça me suffit pour le croire.

—  Jamais je ne ferais ça. Je sors avec toi parce que tu me plais, les autres n'ont qu'à penser ce qu'ils veulent.

Je lui souris, avant de reposer ma tête contre son cœur dont les battements réguliers m'apaisent en un instant. Il est vraiment le remède contre mes angoisses.

J'aimerais lui parler de l'accident, ce serait le moment parfait, mais j'ai peur qu'il ne veuille plus de moi alors je me tais. En deux minutes, j'ai perdu tout mon courage.

—  Est-ce qu'un jour tu me diras ce qui te tracasses tant ?

Mes silences n'ont plus aucun secret pour lui, on dirait.

—  Le jour où je n'aurai plus peur que tu partes, oui.

—  Je ne partirai pas, Lou. Jamais.

Je ferme les yeux, ne voulant plus en parler. Il partira, personne ne voudrait d'une petite amie qui a causé la mort de son amie. Il pense que j'ai essayé de me suicider alors que je voulais simplement être tranquille. Comment peut-il encore vouloir de moi ?

Je voudrais tant lui parler de ça, mais j'ai peur que ça lui donne l'occasion parfaite pour rompre avec moi et me laisser encore plus anéantie que je ne le suis depuis la mort de Salomé.

Je suis vraiment lâche.

Sous Les ÉtoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant