Aujourd'hui je n'ai qu'une seule mission : me renseigner le plus possible sur Louise.
Cette fille m'obsède depuis plus d'un an, mais jusqu'à maintenant je n'avais pas trouvé le courage d'en apprendre plus sur elle. J'ai essayé de l'oublier, elle et tout ce qui me rattache à elle, mais c'est impossible, d'autant plus qu'elle se retrouve dans les mêmes cours que moi. Est-ce un signe ? Dois-je m'en éloigner ou m'en approcher et la protéger pour me faire pardonner ? Peu importe, je dois m'assurer que je n'ai pas totalement détruit sa vie.
Sur Facebook, je découvre qu'elle n'a qu'une centaine d'amis, mais ça ne veut pas dire qu'elle est peu sociable, même si elle est un peu revêche. J'en ai bien des milliers sur Facebook, mais seulement à cause de mon nom. En réalité, je n'en ai que deux.
Sur son profil, j'apprends qu'elle est née le vingt-quatre juin et qu'elle est plus jeune que moi d'un an. Je calcule l'âge qu'elle avait lorsque je l'ai connu. Elle n'avait pas encore dix-sept ans lorsque j'ai gâché sa vie.
J'essaie de ne pas me focaliser sur ça et continue ma recherche. Elle vient de Lyon et habite à Florence depuis seulement trois ans. Donc non seulement j'ai détruit sa vie, mais en plus elle n'habitait ici que depuis un an et des poussières. Je suis le pire des enfoirés.
En parcourant ses photos, j'en trouve une d'elle, entourée de ceux que j'ai vu avec elle au café, hier soir. Je reconnais son cousin : Zachary Hampton. Lui aussi, je ne l'ai pas oublié. Pas après avoir vu la détresse dans son regard, ce jour-là.
Une photo d'elle en tutu et collants lors de ce que je devine être un ballet me serre le cœur. La photo date de plus de deux ans, et le sourire sur son visage me prouve à quel point elle adore danser.
Je m'arrête de respirer lorsque je tombe sur un cliché de Louise auprès d'une fille aux cheveux blonds. Je n'ai pas besoin de lire son nom pour savoir de qui il s'agit, je la reconnaîtrais entre mille. Jamais je n'oublierai son visage.
La porte de ma chambre s'ouvre à la volée et Rajah vient se blottir contre moi, pile sur mon ordi.
— Rajah, bon sang ! Vattene !
En bon chat italien qu'il est, il retourne contre ma hanche tandis que ma sœur s'assoit à mes pieds, un immense sourire aux lèvres.
— T'es bien trop heureuse de le retrouver...
— C'est papa ! s'écrie-t-elle, enthousiaste. Tu n'es pas content de le voir rentrer ?
— Il était là-bas pour une raison.
— Si on suit ta logique, je devrais t'en vouloir parce que c'est de te faute s'il était là-bas, réplique-t-elle dans un froncement de sourcils. Mais t'es mon frère, et je ne t'accuserai pas d'une telle chose. C'est l'effet papillon. Des actes que l'on pense sans importance et qui donnent lieu à des conséquences tragiques.
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Sous Les Étoiles
RomanceLouise ne cesse de faire le même cauchemar depuis plus d'un an, revoyant la même voiture accidentée, entendant les mêmes cris et sentant la même panique la gagner. Elle pense pouvoir s'accepter comme elle est : brisée. À la fac, elle fait la rencont...