De jour, cet endroit est magnifique, mais de nuit c'est à couper le souffle. On voit une partie de la ville, illuminée et splendide.
— C'est mon endroit préféré, déclare Julian en s'accoudant à la barrière. Surtout la nuit tombée. La vue est magnifique.
La Piazzale Michelangelo offre le plus beau panorama de Florence, en plus de compter l'une des œuvres les plus célèbres du peintre au centre de l'esplanade. Une copie en bronze du David, entouré des quatre statues allégoriques de la chapelle des Médicis, selon les dires de Julian. Elles représentent le jour, la nuit, l'aurore et le crépuscule.
— T'es passionné d'art ?
— J'aime assez, dit-il en haussant les épaules. Mais je retiens surtout très bien ce que l'on me dit.
D'ici on peut voir le Duomo, l'Arno, le Ponte Vecchio, le Pallazzo Vecchio et même certains petits villages. Le soir il y a énormément de monde, c'est pour ça que je n'y viens que la journée. Mais Julian et moi sommes tranquilles, pour l'instant. Ça ne devrait pas durer.
— Alors, c'est ton endroit préféré aussi, maintenant ? demande-t-il, l'air fier.
— Non, mon deuxième. Je préfère le glacier.
Il me regarde du coin de l'œil, accoudé à la rambarde.
— Le glacier ? s'offusque-t-il. Je te présente la plus belle vue de tout Florence et tu préfères le glacier ?
Je souris en le voyant si choqué.
— Déjà, je suis venue ici plusieurs fois, mais c'est toujours en journée. Et ce n'est pas n'importe quel glacier. C'est celui près de chez toi, d'ailleurs, il fait les meilleures glaces au monde ! Ne me dis pas que tu n'y es jamais allé ?
— Si ! Plusieurs fois quand j'étais petit, mais je choisissais toujours la glace à la vanille.
— Avec tous les goûts qu'il propose tu choisis la plus simple ?
Joe est le roi des glaces, je lui en achète aussi souvent que possible. Dommage qu'il ne fasse pas de cartes de fidélité parce que je lui suis fidèle à cent pourcent.
— Il y a trop de choix, marmonne-t-il. Mais je serais curieux de savoir quelle est sa meilleure glace, selon toi.
— Définitivement celle à la rose.
Julian éclate de rire. Je suis en train de craquer pour lui, il doit arrêter de faire battre mon cœur de cette façon.
Je ne peux pas craquer pour lui. Je ne dois pas.
— La rose ? Et pourquoi pas la violette ?
— Je te rassure, la violette vient juste après, dis-je dans un sourire. Tu vois, l'inconnu ne me fait pas peur.
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Sous Les Étoiles
RomanceLouise ne cesse de faire le même cauchemar depuis plus d'un an, revoyant la même voiture accidentée, entendant les mêmes cris et sentant la même panique la gagner. Elle pense pouvoir s'accepter comme elle est : brisée. À la fac, elle fait la rencont...