Sous Influence

Impulsif

Salut ! Avant tout, je voulais remercier tous ceux qui lisent ma fiction, et ceux qui commentent et qui votent. Ça me fait énormément plaisir et ça m'encourage beaucoup à continuer, donc merci à vous ❤️
Bref, je vous laisse avec le chapitre, bonne lecture 😊

———————————————————

Je suis seule depuis une heure avec Orel. Finalement, j'ai décidé de rester, ce soir. Je ne voulais pas gâcher cette occasion de passer une soirée seule avec lui. Nous sommes jeudi, résultat : demain, je n'irai probablement pas en cours. Gringe nous a laissé, vers 20h, soit deux heures après être rentré. J'ai comme l'impression qu'il gagnait du temps, car il était censé vite s'éclipser, à la base. Ou alors, je me prends trop la tête pour rien. Entre-temps, je suis rentrée chez moi, et ai fait semblant d'aller me coucher tôt, puis je suis directement repartie quand mes parents ne regardaient pas. Je ne sais même pas comment j'ai réussi mon coup.
Nous avons tenté une nouvelle partie de Play, mais après avoir encore perdu trois fois de suite, j'ai refusé de continuer. Ça n'a pas manqué d'amuser Orel.
C'est dur, mais j'essaie de ne pas boire beaucoup. Je sais que j'étais partie pour me démonter la tête, à la base, mais j'ai réfléchi en me disant que ce n'était peut-être pas une très bonne chose, surtout en ce moment où je ne fais que ça, m'alcooliser le sang. Et aussi, la réflexion d'Orel tout à l'heure m'a un peu refroidie. Ce n'était pas volontaire, mais ça m'a touché.
Il a mis de la musique, en fond. Ce n'est pas la sienne, évidemment, mais ça reste du rap. J'aime bien.
Il boit beaucoup, lui, sans vraiment faire attention. Je crois que les cuites ou les lendemains ne lui font plus peur, depuis le temps. Le seul petit bémol est que, du coup, il devient de plus en plus saoul, alors que je reste plus ou moins sobre. Mais bon, j'arrive toujours à comprendre ce qu'il raconte et il ne titube pas encore, donc ça va.
Il ne se retient pas pour faire des blagues toujours plus douteuses, mais ça ne m'alarme pas vraiment, même si je suis mal à l'aise parfois.
Orel reste Orel.
Puis, il y a un point positif à tout ça ; avec l'alcool, il devient beaucoup plus... tactile. Il fait toujours en sorte que nos peaux soient en contact, sous l'excuse du « je t'embête ». Je vois bien qu'il le fait exprès, et ça ne me déplaît pas vraiment. Il me plante quelques baisers un peu partout, furtivement, quand il en a l'occasion, et je ne peux pas m'empêcher de frissonner. C'est plus fort que moi. Même si, au final, il n'a toujours pas effleuré mes lèvres.

On rit beaucoup mais l'ambiance qui plane change peu à peu. Je suis gênée de l'avouer, mais tout devient plus chaud, en fait. Les yeux d'Orel sont différents, il n'arrête pas de se coller à moi, de laisser sa main s'attarder sur mes cuisses.

- Gringe est parti où, au fait ? je demande l'air de rien pour faire redescendre un peu la température qui ne cesse de grimper.

J'aime bien ça, au fond, mais je ne suis pas habituée du tout. J'ai un peu peur, à vrai dire.
Orel se recule, hausse une fois les sourcils et fini le fond de son verre, avant de le reposer sur la table-basse.

- J'sais pas, quelque part en ville, n'importe où. Il risque pas de revenir avant demain matin.

Il dit cette dernière phrase en me lançant un regard appuyé. Je fais semblant de n'avoir rien remarqué.
Je viens d'empirer la situation.

- Donc on est seuls cette nuit quoi, il continue.

Qu'est-ce qu'il peut perdre en délicatesse quand il est saoul. Tiens, je lui ai trouvé un défaut.

J'acquiesce en fixant la télé éteinte.

- T'as l'air un peu absente, lâche-t-il.