Ma mère quitta ma chambre et je continuai à empiler rapidement mes affaires sur mon lit. Ensuite je remplis la valise de mon père avec et y ajoutai ma trousse de toilette. Je saisis mon sac à main et y fourrai un minimum de maquillage, on ne sait jamais. Je descendis l'escalier, chargée avec la valise, et ma mère me regarda arriver avec les yeux brillants puis elle me débarrassa de mon bagage, attrapa les clés de la voiture et nous sortîmes dans l'obscurité de ce début de soirée.
***
Lorsque Milla et moi arrivâmes au QG, presque trois heures après l'avoir quitté, le désordre régnait. Les filles rigolaient dans une pièce au-dessus de nos têtes et nous nous dirigeâmes vers les chambres au premier étage en écoutant Walter s'égosiller
- Ce n'est vraiment pas le moment ! Arrêtez ça tout de...
Il ne finit jamais sa phrase car, à l'instant où nous entrâmes dans le couloir du premier étage, il reçut un oreiller provenant de l'une des chambres en plein dans la figure. Une bataille de polochons avait éclaté durant notre absence. Walter attrapa à ses pieds le coussin qui l'avait heurté.
- Ah... vous le prenez comme ça ! Vous allez découvrir ce qu'est une véritable bataille de polochons !
Mais avant qu'il n'ait pu mettre sa menace à exécution, un second oreiller le frappa au torse. Il se tourna alors vers nous et à mon grand étonnement je découvris Milla morte de rire et surtout coupable.
- Toi aussi tu vas y avoir droit, rigola Walter.
Et il lança un coussin dans la direction de Milla mais celle-ci se baissa et bien évidemment ce fut moi qui prit l'oreiller dans le ventre. Robin et Yoann sortirent à ce moment-là d'une des chambres et assistèrent à toute la scène. Ils explosèrent de rire et Robin parvint à s'exprimer entre deux éclats de rire :
- Si tu voyais ta tête Anaïs !
Yoann repartit dans un grand éclat de rire signe que l'expression de mon visage devait vraiment valoir le coup d'œil. Je posai ma valise et saisis le coussin qui était tombé à mes pieds pour le lancer de toutes mes forces sur Robin. Il tomba à la renverse et j'eus le temps de voir la surprise s'étaler sur son visage. Yoann se figea dans son rire, déformant son visage en une grimace. À mon tour j'éclatai de rire, entrainant Robin avec moi. Sheila et Zita rigolaient aussi dans mon dos et je fus heureuse de constater que cette dernière avait temporairement retrouvé le sourire malgré l'enterrement de son oncle le matin même.
Walter finit par calmer le jeu et déclara, le plus sérieusement possible avec les lunettes de travers et les cheveux en bataille, qu'il était temps de nous coucher car une longue journée nous attendait le lendemain.
***
Denise nous répartit dans les chambres, Lydie et Zita en partageaient une, Olga, Denise, Milla, Eric et Walter qui avaient leurs habitudes au QG avaient tous une chambre individuelle. Nous n'étions plus que quatre et Denise traversa le couloir en passant devant les escaliers pour attribuer une chambre à Robin et Yoann et Sheila et moi nous partageâmes la dernière en face. Aux extrémités du couloir, qui faisait toute la longueur du bâtiment, se trouvait une salle de bain et, à l'opposé, les toilettes.
Sheila et moi entrâmes dans ce qui était à présent notre chambre. La pièce était vaste et probablement bien éclairée la journée grâce à une grande baie vitrée. De chaque côté de la pièce se trouvait un grand lit. Les rideaux étaient en velours rouge sombre et les draps d'un blanc immaculé. Sheila poussa un sifflement d'admiration à côté de moi.
- Ils voient tout en grand ! Regarde la taille du placard ! Et les lits sont super larges...
Elle tâta un des lits avec ses deux mains avant de se jeter dessus.
- Et super confortables, acheva t-elle.
Je posai ma valise avant de me lancer à mon tour sur le second lit. C'était vrai qu'il était plutôt pas mal ce lit ! Yoann vint se poster devant l'entrée de notre chambre quelques minutes plus tard et nous étions toujours avachies sur nos lits, profitant de leur incroyable confort.
- Non mais regardez-vous ! Se moqua t-il. On dirait presque des limaces sur une feuille de salade !
La comparaison était franchement écœurante et je vis que Sheila pensait la même chose que moi grâce à la grimace de dégoût qu'elle me fit discrètement. Robin apparut derrière Yoann.
- On n'a pas eu le temps de faire les présentations, déclara t-il.
Sheila se redressa pour s'assoir en tailleur sur son nouveau lit, puis elle entama les présentations.
- Je m'appelle Sheila, mais vous le savez déjà, ajouta t-elle avec un petit sourire. J'ai 21 ans et j'habite à San José, pas loin de chez Lydie. D'ailleurs je la connais depuis presque dix ans. Et Olga est ma mère.
- Yoann, 22 ans, Eric est mon père. Robin et moi sommes dans la même université. À toi mec ! Ajouta t-il en lui donnant un coup de coude.
Plus court comme présentation, tu meurs !
-Moi c'est Robin, j'ai 20 ans et Denise est ma tante. J'habite au nord de San Francisco. Yoann a oublié de préciser qu'on était déjà dans le même lycée avant l'Université, mais c'est parce qu'il ne devait pas s'intéresser aux petits nouveaux !
Yoann lui donna une tape amicale derrière la tête et Robin se tourna vers moi avant de m'interroger.
- Et toi ?
- Je m'appelle Anaïs, j'habite à San Francisco. Ludmilla est ma grande-tante.
- Et ton âge ? Me demanda Yoann après un petit silence.
- 17 ans, répondis en fixant mes chaussettes car j'étais la plus jeune, et de loin.
Éric entra dans la pièce à ce moment-là pour sonner le couvre feu.
- Au lit les jeunes ! Je sais, je sais, ajouta t-il avant que nous n'ayons le temps de protester, c'est trop tôt pour vous. Mais demain on se lève à 6h et on court 10 km pour mériter le petit déjeuner. Alors c'est au lit et pas de protestation.
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Les Sentinelles 1 - La Sentinelle D'Argent
ParanormalMa vie de lycéenne normale a basculé du jour au lendemain, lorsque je suis devenue une Sentinelle, membre d'une organisation secrète luttant pour la protection de sept artéfacts. Chacun de ces objets permet à chaque Sentinelle d'avoir un pouvoir qui...