Si tu ne crois plus à l'amour, laisse-moi te faire croire en nous...

Chapitre 2 - Fraternité insoupçonné

Média= Julian

Vous l'aurez deviné ou pas, je travaille dans un club de strip-tease. Non pas que ça me plaise mais après avoir fait plusieurs petit boulot dont barman ici, je me suis rendu compte que se déhancher sur scène rapporte beaucoup plus. J'ai dû faire un effort sur moi, parce que je suis très pudique mais j'avais vraiment besoin d'argent pour payer les factures. Si seulement Loïs était là, elle aurait pu nous aider, c'est ma sœur aînée de cinq ans, ma confidente, elle est partie suite à une violente dispute avec nos parents dont je n'ai jamais su la cause bien que je demande souvent à ma mère mais elle ne veut pas en parler. Elle me manque je lui disais tout, c'est même la première à qui j'ai confié être gay et quand je l'ai annoncé à mes parents elle était là aussi...

Si elle était tout simplement près de moi, je ne serais surement pas le même...j'en veux tant à mon père et a ma mère. Je ne veux pas penser aux choses tristes alors je me concentre sur mes shows du soir, je passe en général 4 fois par soirée mais ça dépend du nombre de gogo-dancer. Mes collègues sont gentils mais je parle pas trop avec eux, je me contente de faire mon boulot. Les clients, sont pour la plupart sympathiques et respectueux et de toute manière, les rares personnes qui ont des gestes déplacés se font virer du club sur-le-champ. Après mes divers passages sous les projecteurs, je rentre enfin chez moi et je m'étale dans mon lit comme une loque. Le réveil indique 4h00, comme d'habitude trois heures de sommeil avant une nouvelle journée de cours.

Mardi 5 fev.2013

180 minutes plus tard, le truc qui s'appelle alarme et que je hais plus que tout s'enclenche. Je cherche à appuyer sur le bouton pour la faire cesser mais j'envoie valser l'appareil par terre. Je me lève, les yeux plissés, le temps de m'habituer à la lumière du jour qui filtre à travers mes volets et prend une des pilules dans le petit bocal posé sur ma table de chevet. Des vitamines, je suis obligé sinon je tiendrais pas et ça ne m'aide qu'un peu puisque je m'endors fréquemment en classe. Je me rends dans la cuisine en traînant les pieds, j'ouvre le frigo et jette un œil de haut en bas avant d'attraper une brique de jus de fruits. Je choppe ensuite un verre dans un des placards rubis et me sers. Hop j'avale ma gélule et grignote quelques céréales que j'attrape dans le meuble réservé au petit déjeuner.

Mon repas du matin ingéré, je mets en marche la cafetière pour ma mère et lui tartine deux tranches de brioche. Quand je suis rentré hier après les cours, elle m'a dit d'arrêter de lui apporter son plateau, qu'elle se lèverait, visiblement voir sa psychologue porte ses fruits. Et si elle continue à se sentir mieux, elle va surement baisser la dose d'antidépresseur que je lui pose actuellement sur la table avec son petit déjeuner. Ceci fait je jette un œil à la pendule fixée contre un des murs gris clair de la pièce, et m'aperçois que je vais être en retard si j'active pas un peu. Je vais donc en quatrième vitesse dans la salle de bain prendre une douche en 5 minutes chrono et passe devant le miroir histoire de ressembler à quelque chose et attrape dans la commode de ma chambre, un caleçon vert, un t-shirt blanc, que je recouvre d'un gros sweat à capuche de même teinte et rajoute un jean noir et des chaussettes ébène puis j'enfile comme chaque jour mes DC shoes. J'ai à peine fini que mon portable se met à vibrer. C'est Andrew.

" Mec! Grouilles-toi, ça fait 10 min que J t'attends, le bus va arriver!"

"J'ai un peu traîné ce matin, je sors de chez moi j'arrive, essaie de retenir le car stp"

" Je ferais au mieux. À tt."

Mon sac, ma veste sur le dos, et la capuche de mon pull sur la tête, je me mets à courir, me prenant des rafales de vent glacé en plein visage. Après seulement deux minutes de course effrénée qui m'ont paru une éternité, j'arrive hors d'haleine aux côtés de mon meilleur ami.