Chapitre 53 - J'ai pas peur de toi

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Jeudi 5 septembre 2013 (faites pas attention aux dates, c'est pour moi me repérer dans le temps)

 Ça fait quatre jours que les cours ont commencés, nous sommes jeudi et aujourd'hui, c'est l'aprèm sport. J'avais vraiment hâte, comme je le pensais les cours théorique m'ont donné des maux de crâne, là je vais pouvoir me vider l'esprit. J'ai choisi le roller-hockey, bon y'a pas de glace, mais bon ça se rapproche du sport que j'adorerais pratiquer. Nathan, lui a choisi des sports un peu plus pacifique, le tir à l'arc et le ping-pong quand à Gauthier, il fait du football. Du coup, je serais pas avec eux, mais malheureusement je vais me taper Steven, c'est pas comme les cours, tous les étudiants sont mélangés. Je ne l'ai pas revu depuis l'altercation du weekend, ni lui, ni ses clep's, dont j'ai appris par Goth( Gauthier), qu'ils s'appellent Aurélien, Adrien et Loïc.

 Je vais pas avoir les chienchien, c'est déjà ça. Un connard, ça me suffit largement. Les écouteurs dans les oreilles, le volume à fond, je m'écoute du Blink 182, tout en suivant le groupe et le prof vers le gymnase, juste en face de l'IUT. Les lieux sont tout à fait banal, on débouche dans une entrée, avec un panneau, indiquant à quelle heure le bâtiment est réservé et pour quel sport. Puis on arrive sur un grand terrain dessiné au sol, avec deux grandes cages. L'enseignant, monsieur Dumont, nous entraine dans une salle ou sont rangés les équipements. Il  nous détaille un par un, on est une quinzaine et nous donne une tenue adapté à notre morphologie avec les protections nécessaires puis une paire de roller après nous avoir demandé notre pointure. Après il nous envoie aux vestiaires, la pièce située juste à côté de celle ou on se trouve.

 C'est une salle ou il y a des casiers pour déposer les affaires personnelles et aussi des bancs. Bon, y'a pas de douches, c'est pas top mais la résidence est pas très loin alors j'en prendrais une en rentrant et puis d'un côté ça m'arrange, ça aurait pu ne pas être des douches individuelles et je détesterais ça devoir me laver avec les autres. Je range mes affaires dans un box et commence à me déshabiller et à enfiler l'équipement. J'ai vraiment l'impression de mettre une armure, tellement c'est lourd entre les épaulières, les coudières les jambières,  le casque et la coquille pour protéger vous savez quoi, que je suis en train d'enfiler.

 - Attache la bien, pédé, tu vas en avoir besoin me glisse sèchement Steven alors qu'il passe à côté de moi.

 - C'est sûr, j'ai plus l'occasion de m'en servir que toi lui lançais-je alors qu'il sort des vestiaires.

 Je vois plusieurs étudiants qui se retiennent de rire, ils doivent avoir peur de lui. L'intéressé se retourne me fusillant du regard alors que je lui souris exagérément, me foutant de lui en y prenant un malin plaisir. Une fois qu'il a quitté la pièce, je mets enfin mon pantalon, mon T-shirt extra-large et mes rollers. Prêt, je sors du vestiaire. Une fois tout le monde présent sur le terrain, l'armoire a glace qui n'est autre que notre prof nous explique les règles et nous divise en équipe de 5, en comptant le gardien. Vu qu'on est quinze, on alternera, pour que chaque équipe puisse jouer.

 Je me retrouve dans une équipe adversaire à Steven, ce qui me satisfait amplement. Je suis choisi en position d'attaquant et lui défenseur. Ça promet d'être intéressant. Nous prenons place sur la piste et le match commence. Je remarque très vite qu'il y a quelque chose qui cloche, les deux défenseurs de mon équipe donne toujours le palet à mon collègue attaquant mais jamais à moi. Je comprends très vite qu'ils ont dû être forcé par l'autre naze, pour m'évincer du jeu. Il veut la jouer comme ça, très bien, il va pas le regretter le bâtard.

 Alors qu'un des défenseurs de mon groupe, pique le palet aux attaquants de l'autre clan, proche de nos buts et qu'il relance l'objet noir vers Oscar(le deuxième attaquant) j'accélère un bon coup et récupère le disque. Je me dirige vers la cage adversaire. Je bataille quelque peu avec les attaquants de l'autre équipe, mais j'arrive à m'en dépêtrer, l'un perdant l'équilibre, voulant m'empêcher de passer. Le petit con fait signe à son équipier proche des buts, qu'il s'occupe de moi.

Si tu ne crois plus à l'amour, laisse-moi te faire croire en nous...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant