Chapitre 32 - La mèche est allumé...notre secret va partir en fumée

8.3K 517 199
                                    

- T'as jusqu'à dimanche soir, tu te souviens d'où j'habite sinon lundi, la bombe explose...BOUM

Il s'en va avec toujours ce rictus au coin des lèvres. Sur les nerfs, je fais demi-tour avec les chiens et retourne chez les Leroy. Comme toujours je fais bonne figure mais mon cerveau lui est en ébullition, je ne sais pas quoi faire, céder a son chantage?  L'idée même qu'il me touche me rend malade mais si je ne fais rien, tout le monde sera au courant et Julian va perdre son boulot, c'est sûr et certain. Et je ne veux pas qu'on en arrive là.

 Si j'accepte mon couple restera secret et mon chéri n'aura pas de problème mais si je le fais, il risque de ne pas me le pardonner même si c'est pour nous " sauver". Je ne sais vraiment pas quoi faire...on dit que la nuit porte conseil, je verrais bien si c'est le cas demain matin me dis- je alors que je me glisse sous les draps.

*********************************************************

Samedi 9 Mars 2013

Le lendemain, je me réveille assez tôt sur les coups de 8h30, je dois retrouver Julian à 10h00 à notre colline, au moins on est sûr d'être tranquille là-haut. Mais pour ce qui est du chantage de Rémy j'en suis au même point qu'hier...c'est à dire nulle part. C'est le weekend, je devrais me détendre mais y'a pas moyen, je suis trop angoissé.

N'ayant pas vraiment d'appétit, je file directement à la salle de bain après avoir bu un verre de jus de fruits. Je passe à la douche, me lave les dents et m'habille. Je traîne un peu devant la télévision pour éviter de cogiter et patiente jusqu'à 9h30. Ma mère dormant toujours, je quitte la maison en essayant de ne pas faire trop de bruit. Je récupère mon deux-roues dans le garage, enfile mon casque, monte dessus et me rend sur le lieu du rendez-vous. Quand j'arrive, il n'est pas encore là, alors je m'assois sur le banc qui surplombe la ville est contemple la vue. La neige à complétement disparue et l'atmosphère est devenue morose. Le ciel est grisâtre, les couleurs aux alentours sont ternes et il ne fait pas vraiment chaud. J'enfile mes écouteurs dans mes oreilles et écoute une chanson que Lois m'a fait découvrir, je l'avais déjà entendu auparavant mais aujourd'hui, elle me fait quelque peu penser à mon histoire avec Julian. Je la vois comme une envie d'évasion seul à seul avec l'être aimé.

" Je voudrais partir

Jusqu'à la mer

Allongé sur le sable

Prendre un peu l'air

Et sentir les embruns

Rester encore

Rester jusqu'à

M'ensaler le corps

On serait juste Toi et Moi

Près d'ici ou là-bas

Sans règles dignes et sans foi

 Quand tu veux on y va..." 

 Je suis tellement emporté par la chanson que je n'entends le moteur de la voiture qui se gare pas loin derrière moi. Un doux baiser vient se déposer sur ma joue, légèrement rougis par le froid et un écouteur se décroche de mes oreilles.

 - Jolie chanson, je ne pensais pas que tu écoutais ça me dit-il avant de me rendre l'oreillette.

 - C'est Loïs qui me l'a fait découvrir, j'aime bien.

 - Je connais, j'aime aussi dit-il en s'asseyant à mes côtés. J'ai pas le droit à mon bisou ce matin?

- Excuse-moi, bien sûr que si dis-je en l'embrassant, avant de contempler à nouveau la ville, tout en m'appuyant contre lui.

Si tu ne crois plus à l'amour, laisse-moi te faire croire en nous...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant