( Toujours jeudi 7 fev)
" Juste Julian a une double-vie, le jour il est pion, la nuit détective et il file les adolescents en fuite. Laisse-moi le temps de traverser la rue et je suis la"
Je relève la tête et l'aperçois venir en courant vers moi.
- Tu m'as suivi Sherlock Holmes?
- Tu croyais que j'allais te laisser partir dans cet état, j'ai bien vu que t'étais au bord des larmes et même ce midi.
- Tu m'as quelque peu dérouté, jamais personne n'avait remarqué que mis à part la fatigue, j'étais pas si heureux que ça...
-On va dans ma voiture ? On aura plus chaud, je ne sais pas toi mais moi je me les gèle.
- Oui j'ai froid aussi. C'est pas la tienne celle-là dis-je en faisant signe vers la bagnole blanche vers laquelle on se dirige.
- Non, celle de mes parents, si je voulais te suivre, fallait pas que je me fasse repérer.
Il l'ouvre en tournant la clé dans les serrures passager et conducteur, c'est une voiture qui a déjà quelques années derrière elle. On s'engouffre à l'intérieur et il allume le chauffage.
- Tu vas le dire à mère ce que t'as découvert?
- Non, je te couvrirai.
- Merci
- Mais promet moi d'arrêter ça, c'est pas pour toi Tristan...
- Tu crois que je le sais pas! Je déteste faire ça, je supporte pas le regard de ces hommes sur moi, j'ai horreur qu'ils glissent leur billets dans mes sous-vêtement, je me sens affreusement mal à l'idée que tu m'ait vu...mais j'ai pas le choix, faut que je continue pour ma mère...pour vivre...dis- je alors que mes larmes commence à se déverser sur mes joues et que le sanglot que je gardais coincé jusqu'à présent s'échappe malgré moi.
- Eh, t'en fais pas, ça va aller dit-il en passant son bras derrière mes épaules pour me ramener contre lui.
Je m'effondre de plus belle, me laissant aller pour la première fois depuis des lustres, cette étreinte me fait tellement de bien.
- T'inquiète pas, je vais t'aider, je vais te sortir de la et tu trouveras mieux et puis pour le coût de ta scolarité, je suis sûr qu'on peut s'arranger avec le directeur.
- J'ai déjà eu droit à une bourse, si j'arrête de danser, je m'en sortirais plus...
- Mais si on va trouver une solution, ça va s'arranger.
Au bout de quelques minutes, je me redresse sur mon siège.
- Je suis désolé... dis-je en regardant par la fenêtre tout en essuyant mes yeux. Je chiale pas d'habitude, c'est surement parce que je suis crevé.
- Ou, tout simplement parce que tu craques, parce que t'en as besoin, et faut pas que tu sois mal à l'aise parce que t'as pleuré devant moi, ok? Tu supportes des choses qu'un ado de 17 ans ne devrait pas avoir à vivre, c'est normal que tu ais besoin d'évacuer, de lâcher prise et surtout je ne fais pas parti de ces cons qui disent que montrer ses émotion, c'est une preuve de faiblesse.
- Tu ne le diras pas à Andrew?
- Mais non. Je peux te poser une question?
- Oui.
- T'as jamais fait des trucs avec un de ces types?
- Jamais plutôt crever, j'ai une dignité quand même. J'ai même refusé de faire une danse privée à un client ce soir.
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Si tu ne crois plus à l'amour, laisse-moi te faire croire en nous...
Novela JuvenilC'est un garçon en apparence comme les autres, un banal ado de 17 ans en terminale, bon élève mais quelque peu turbulent. Il a su se faire respecter par ses camarades, assumant parfaitement son homosexualité. Il faut dire que son corps relativement...