「𝟙𝟙」Golden Boys

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23 juin 1994, Grande salle du château, Poudlard

— "Peu importe que notre père n'ait pas donné signe de vie depuis janvier. Franchement, on croule déjà sous les figures masculines encombrantes... D'ailleurs, j'ai rendez-vous avec l'un d'eux dans cinq minutes. À plus tard, les filles !"

— "Tu seras là pour le tutorat de potions ?" demanda Feryel, les yeux à demi dissimulés derrière la Gazette du Sorcier.

— "Non, Fred et moi essayons désespérément de nous voir depuis le début des examens, et on risque de s'éterniser un peu..."

— "Je vais demander à Chang ou Diggory alors."

— "Eux aussi se retrouvent cet après-midi," intervint Marion en poussant son assiette vide au milieu de la table. "Ils avancent bien, tous les deux, on dirait."

— "Il te reste Queenie Greengrass, Aloïs Rosier ou Carla Parkinson," ajouta Hebi, un sourire en coin.

— "Depuis quand Parkinson est-elle tutrice ? Cette fille est une insulte à l'intelligence humaine !" s'indigna Feryel. "Tu crois que Rogue me laisserait te remplacer par George...? Erzy ?"

"Depuis quand Parkinson est-elle tutrice ? Cette fille est la stupidité incarnée !" s'indigna Feryel. "Tu crois que Rogue me laisserait te remplacer par George...? Erzy ?"

Mais Erzsébet avait déjà quitté la table.

Fred lui avait donné rendez-vous à la tour d'astronomie, là même où leur relation avait brusquement basculé, plusieurs mois plus tôt. Depuis ce jour, Erzy n'avait jamais pris la peine de tout expliquer. Leur lien n'avait jamais été clairement défini — ni tout à fait une romance, ni seulement une amitié. Ils s'étaient rapprochés, indéniablement, mais Fred n'avait jamais franchi la ligne, comprenant que quelque chose en elle restait suspendu, retenu par une corde invisible.

Elle ne doutait pas de l'amour qu'elle lui portait. Mais depuis ce soir-là, tout était devenu... plus trouble. 

Elle gravit les dernières marches en silence. Il était là, appuyé à la rambarde, le regard perdu dans la brume estivale.

— "Salut Fred."

Il sortit de ses pensées et lui offrit un sourire doux, un peu usé.

— "Salut, beauté."

Elle sourit faiblement en s'approchant de lui, puis vint s'accouder à ses côtés. Un moment de silence s'installa, calme, presque familier.

— "Fred, je suis désolée pour ces mois d'incertitude."

— "Ce n'est rien, vraiment. Je sais que ce n'est pas facile pour toi, et je ne voulais pas te forcer."

Elle détourna le regard. Il était tellement compréhensif... trop, peut-être. Cela rendait sa culpabilité encore plus vive.

Unutma ✞  𝚃𝚘𝚖 𝙹𝚎𝚍𝚞𝚜𝚘𝚛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant