「 Terrorisées, elles se réfugièrent dans le placard de la chambre. Pour ne plus entendre les bruits de la maison, fouillée de fond en comble par les employés du ministère de la magie, les deux jeunes soeurs se murmurèrent l'une à l'autre : « Unutm...
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Le lavabo brisé des toilettes de Mimi Geignarde s'était refermé dans un cliquetis lugubre, comme pour sceller à jamais l'entrée de la Chambre des Secrets.
Épuisées, couvertes de poussière et tenaillées par la faim, Feryel et Erzsébet décidèrent à l'unisson de s'accorder un brin de toilette. Cedric leur avait confié le mot de passe de la salle de bain des préfets.
Dans le vaste bassin d'eau chaude, enveloppées par des volutes de mousse parfumée, les jumelles laissèrent échapper un soupir de soulagement qui résonna contre les murs ornés de fresques. Allongée, le regard perdu dans les plafonds peints, Erzsébet ferma les yeux.
— "J'attendais ce bain comme le Messie."
Feryel, silencieuse, se lavait lentement les bras et les jambes avec un savon à la lavande. À chaque vertige, elle immergeait son visage dans l'eau brûlante, espérant soulager un peu ses sinus enflammés.
— "Tout va bien, Fery ?" demanda Erzsébet en entendant une quinte de toux.
— "Oui, juste un coup de froid," répondit-elle d'une voix étouffée.
Erzsébet l'observa un instant, inquiète, puis se força à détourner les yeux en la voyant reprendre sa toilette avec une concentration obstinée, comme si la maladie n'avait aucune prise sur elle.
— "Tu sais... dans la chambre, j'ai eu peur. Pas pour moi. Pour toi. J'avais peur que tu ne t'en sortes pas."
Feryel esquissa un sourire en coin, un brin moqueur.
— "C'est toi qui étais enfermée avec un psychopathe, et c'est moi qui t'inquiétais ?" lança-t-elle en tendant la main pour réclamer la brosse à cheveux.
— "Justement. Je savais qu'une fois dehors, tu serais seule à devoir affronter Tom... enfin, notre grand-père. Et que ce serait loin d'être facile."
— "Je n'avais pas peur de ça," répondit Feryel, plus sérieusement. "Je savais que je réussirais. Pour toi. Ce qui m'effrayait vraiment, c'était qu'il te tue avant que je n'en aie le temps."
Erzsébet se redressa pour se savonner, laissant échapper un simple murmure d'assentiment. Feryel conclut d'une voix ferme, en se rinçant les cheveux :
— "De toute façon, c'est terminé. Ce qui compte maintenant, c'est la suite. Et faire en sorte qu'on ne soit plus jamais séparées."
Le balancier de l'horloge murale signalait déjà l'heure du dîner. Les jumelles sortirent de l'eau, se rhabillèrent en vitesse, puis filèrent dans leur dortoir pour enfiler une tenue propre avant de rejoindre la Grande Salle.
Elles traversèrent en silence les couloirs faiblement éclairés, glissant discrètement entre des groupes de premières années accompagnés par leurs préfets.