「𝟚𝟞」De l'art de bien mourir

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Le lavabo cassé des toilettes de Mimi Geignarde s'était refermé après que les deux jeunes femmes eurent quitté l'entrée de la chambre des secrets

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Le lavabo cassé des toilettes de Mimi Geignarde s'était refermé après que les deux jeunes femmes eurent quitté l'entrée de la chambre des secrets. Affaiblies, sales et affamées, Feryel et Erzsébet décidèrent conjointement de s'offrir un brin de toilette rapide dans la salle de bain des préfets auquel Cedric leur avait donné le mot de passe. Dans l'immense bain chaud et mousseux, les jumelles poussèrent un soupir de soulagement qui raisonna dans la grande pièce vide. Le visage tourné vers le plafond plein de peintures à l'huile, Erzy ferma les yeux.

« Si l'on m'avait dit un jour que j'apprécierais autant un bain... »

Feryel, silencieuse, frottait ses longs et fins membre avec du savon parfumé à la lavande. Lorsqu'elle sentait sa tête tourner, elle plongeait son visage dans l'eau chaude et parvenait à détendre momentanément les muqueuses enflées de son visage.

« ... Tout va bien, Fery ? »

- « Oui, simplement un coup de froid. »

Erzsébet regarda avec inquiétude sa sœur lutter contre ses crises de toux et se résigna à ne plus s'inquiéter lorsqu'elle vit Feryel reprendre sa toilette comme si de rien n'était.

« ... Tu sais, dans la chambre, j'avais vraiment peur... Pas de mourir, évidemment. J'avais juste peur pour toi... Peur que tu ne t'en sortes pas. »

Feryel eut un sourire en coin, visiblement amusée :

- « C'est toi qui est enfermée avec un psychopathe dans une chambre et c'est pour moi qu'il faut s'inquiéter ! » dit-elle en lui faisant signe de lui tendre la brosse à cheveux.

« Oui, parce que je savais qu'une fois sortie de la chambre, il t'aurait fallu trouver seule un moyen de vaincre Tom... Enfin, notre grand-père quoi. Et ça n'allait pas être facile... »

- « Moi, je n'avais pas peur de ça. Je savais que j'allais y arriver pour toi. La seule chose dont j'avais peur, c'est qu'il ne te tue avant que je n'y parvienne. »

Erzsébet se redressa pour savonner son corps et se contenta d'un petit gémissement d'approbation. Feryel reprit pour conclure la conversation :

- « De toute façon, cela ne sert plus à rien d'y penser, c'est fini. Il faudra se concentrer sur la suite à présent et faire en sorte que plus jamais, nous ne soyons séparées. »

Le pendule de la salle de bain affichait bientôt l'heure de fin du dîner et les filles enfilèrent de nouveau leur uniforme avant de se rendre dans leur chambre pour changer de tenue avant d'aller manger. Traversant discrètement le couloir qui les menait aux escaliers principaux du château, les filles se frayèrent un chemin parmi les premières années escortés jusqu'à leur chambre par leurs préfets et tombèrent dans le hall sur Fred Weasley, seul, dont les miettes de pain sur le pull-over indiquaient qu'il venait sortir de table.

Unutma ✞  𝚃𝚘𝚖 𝙹𝚎𝚍𝚞𝚜𝚘𝚛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant