「 Terrorisées, elles se réfugièrent dans le placard de la chambre. Pour ne plus entendre les bruits de la maison, fouillée de fond en comble par les employés du ministère de la magie, les deux jeunes soeurs se murmurèrent l'une à l'autre : « Unutm...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
1990 - 1993, Poudlard
Qu'on les adore, qu'on les jalouse ou qu'on les craigne, personne à Poudlard ne restait indifférent aux sœurs de Suroj. Leur beauté frisait l'irréel, leur intelligence frôlait l'insolence. Et leur arrivée n'avait fait que confirmer les rumeurs.
Dumbledore lui-même avait été surpris. Lors de leur première semaine à Londres, il les avait rejointes à l'hôtel où elles logeaient. À peine entré dans la pièce, Erzsébet l'avait accueilli avec un regard grave :
— "Professeur, il y a un problème."
— "Lequel, Erzsébet ?"
— "Nous connaissons déjà tous les livres de la liste de première année. Nous avons appris à lire avec." répondit calmement Feryel.
Dumbledore avait esquissé un sourire.
— "Ce n'est pas un problème, mes enfants. Il est même fréquent que-"
Mais il n'eut pas le temps de finir. D'un simple regard, Erzsébet fit léviter une pomme à travers la pièce. Arrivée à hauteur du visage du professeur, Feryel la fit exploser sans un geste. La pulpe retomba en silence.
Le directeur de Poudlard cligna des yeux.
Il avait vu cela avant. Une seule fois. Mais jamais avec autant de maîtrise, ni sans baguette.
Poudlard ne les attendait pas, mais il les recevrait.
Rien, dans les manuels, ne pouvait préparer les sœurs à la magie de Poudlard. L'immensité du château, le banquet de rentrée, le plafond enchanté. Elles furent réparties sans hésitation à Serpentard, parmi une cohorte de sang-purs.
Mais c'est un garçon taciturne, métis, marqué au visage, envoyé à Serdaigle après une longue hésitation du Choixpeau, qui retint leur attention : Lupo Akingdabe.
Le reste ? Banal. Ou presque.
Les cours, ennuyeux. Elles devaient feindre l'ignorance, poser des questions idiotes pour ne pas humilier les autres, laisser les Gryffondor briller de temps à autre. Seul Rogue leur offrait un défi. Ou plutôt, il refusait de les récompenser. Par principe.
Mais en dehors des classes, impossible de passer inaperçues.
— "Pourquoi Mary Abbott nous fixe-t-elle comme ça ?"
— "Bah, la jalousie. Cho Chang nous fait le même quand on s'assoit avec Diggory."
Les garçons de toutes maisons cherchaient leur attention. Minces à la limite de la fragilité, silhouette impeccable, longues jambes et carré châtain ondulant autour de leurs visages parfaits, les sœurs de Suroj avaient atteint la puberté avec une avance désarmante. Mais elles ne cherchaient personne. Aucun challenge. Aucun intérêt.