「 Terrorisées, elles se réfugièrent dans le placard de la chambre. Pour ne plus entendre les bruits de la maison, fouillée de fond en comble par les employés du ministère de la magie, les deux jeunes soeurs se murmurèrent l'une à l'autre : « Unutm...
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Semaine 4 - 6 au 13 juillet 1943
Le 6 juillet était une date marquante. Pour les jumelles, d'abord, car elle ouvrait leur ultime semaine d'entraînement auprès des Chevaliers de Walpurgis.
Depuis leur arrivée au manoir Rosier, Tom les avait intégrées à son groupe restreint de disciples, les soumettant, avec les autres recrues, à un rythme de préparation infernal.
Feryel et Erzsébet n'avaient jamais perdu de vue leur objectif : un mois pour s'endurcir, un mois pour prouver leur valeur. Court, certes — mais suffisant pour assimiler l'essentiel.
Être digne de rejoindre les Mangemorts exigeait trois qualités fondamentales : l'ingéniosité, la cruauté, et surtout, l'ingéniosité dans la cruauté.
Les semaines passées n'avaient été qu'une succession de duels brutaux et d'épreuves physiques où les douleurs se mêlaient à la détermination. Les jumelles n'avaient pas hésité à infliger brûlures, entailles et contusions aux héritiers des plus nobles lignées : Abraxas Malefoy, réduit au silence par les flammes ; Elyan Dolohov, défiguré à coups de lames magiques ; Andreas Avery, écorché vivant au milieu d'un sortilège ; et Agravain Mulciber, dont le visage n'était plus qu'un tableau d'hématomes éclatés.
Mais si blesser leurs camarades d'entraînement ne les faisait pas frémir, elles savaient que la prochaine étape serait bien différente. Car bientôt, il ne s'agirait plus de joutes d'apprentissage — mais de guerre.
Une guerre devenue inévitable ce 6 juillet 1943.
Ce jour-là, la Terre vit s'élever celui qui, des cendres de l'orphelinat, allait devenir plus terrible encore que Gellert Grindelwald. Ce jour-là, Tom Jedusor cessa d'être l'enfant privé de choix pour devenir l'homme qui choisit le mal. Libre. Féroce. Froid.
Le manoir des Rosier dominait les contreforts verdoyants des Pyrénées-Orientales, à quelques kilomètres seulement d'Andorre. Le domaine, somptueux, semblait taillé dans un écrin de nature indomptée.
Tom n'avait rien laissé paraître, mais il éprouvait une certaine reconnaissance envers Tristan et Alexandre Rosier de l'avoir arraché à cet orphelinat moldu qu'il rêvait désormais de réduire en cendres.
