「 Terrorisées, elles se réfugièrent dans le placard de la chambre. Pour ne plus entendre les bruits de la maison, fouillée de fond en comble par les employés du ministère de la magie, les deux jeunes soeurs se murmurèrent l'une à l'autre : « Unutm...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
25 décembre 1994
Jamais la Grande Salle de Poudlard n'avait irradié d'un tel éclat.
Les décorations étincelaient de cristaux et d'oxydes de zirconium enchâssés dans la moindre draperie, et des dizaines de chandeliers suspendus inondaient l'espace d'une lumière si vive qu'on en oubliait l'obscurité tombée depuis des heures.
À l'entrée, un tapis de velours rouge s'étirait jusqu'à une estrade majestueuse, évoquant les scènes fastueuses de Camden Town. Tout autour, de splendides tables rondes aux couverts d'argent et à la porcelaine de Chine reflétaient la lumière des bougies dans un chatoiement délicat.
Au milieu de ce décor féerique, les jumelles de Suroj ne passaient pas inaperçues. La robe noire fendillée de Feryel révélait des jambes vertigineuses, allongées par une paire de sandales Jimmy Choo, tandis qu'Erzsébet, drapée dans un fourreau doré constellé de paillettes, aveuglait littéralement les Poufsouffle plantés près de l'entrée.
— "Quoi ?" lança-t-elle, exaspérée par leurs regards insistants. "Vous avez l'habitude du jaune, non ? Avec la déco de votre salle commune, on croirait qu'un troll a vomi de la moutarde."
— "Plutôt que d'insulter les couleurs de ma maison, bois donc une gorgée de champagne."
Hannah Abbott, déguisée en meringue canari, lui tendit une coupe de Roederer en faisant signe à ses camarades de circuler. Un instant plus tard, Cho Chang fit irruption.
— "Erzsébet, viens, il faut qu'on te parle..." dit-elle avant de tendre le bras, bloquant Feryel qui s'apprêtait à suivre sa sœur. "Pas toi, Fery."
— "Euh... je..."
Sans autre explication, Erzsébet fut entraînée à travers la foule d'élèves en robe et costume de gala. Feryel, soudain seule, s'adossa à un mur, le regard flottant.
— "Quelque chose à boire, mam'zelle ?"
— "Oh, oui... merci."
Elle attrapa une tasse de thé à la lavande sur le plateau tendu par un serveur. Une brûlure légère à la lèvre la fit sursauter. Elle souffla doucement sur le liquide mauve, tout en cherchant des yeux une silhouette bien particulière : celle d'Aloïs Rosier.
De l'autre côté de la pièce, Cho et Hannah prirent à parti Erzsébet en l'asseyant sur l'un des sièges de leur table de dîner.
Pendant ce temps, Cho et Hannah installaient Erzsébet de force sur une chaise.
— "Mais qu'est-ce que vous avez ?" grogna-t-elle, massant ses lombaires.
- "Oh tu ne peux pas savoir à quel point nous sommes excitées !"
Cho sautilla sur place comme si elle était sous l'emprise du titillando. Hannah lui serra doucement le poignet pour lui faire signe d'être plus discrète.