「 Terrorisées, elles se réfugièrent dans le placard de la chambre. Pour ne plus entendre les bruits de la maison, fouillée de fond en comble par les employés du ministère de la magie, les deux jeunes soeurs se murmurèrent l'une à l'autre : « Unutm...
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1er septembre 1996, Koldovstoretz
À peine eut-il l'occasion de se défaire de son insupportable sourire que Roparzh Lestrange sentit l'impact violent de son crâne contre le sol, pile au niveau du lobe occipital. Il ne vit rien pendant quelques instants mais les protestations et les poings serrés d'Erzsébet autour du col de sa chemise lui firent comprendre à quel point son intervention impromptue l'avait révoltée.
"LESTRANGE !" lui hurla-t-elle après s'être laissée tomber sur le bassin du jeune homme, lui coinçant les hanches en serrant fort ses mollets autour de lui.
"Pourquoi t'as fait ça, ordure ?! T'avais pas le droit !"
Si Roparzh faisait de son mieux pour ne pas attiser davantage la haine d'Erzsébet en restant passif, il suffit que cette dernière soit à bout de souffle et s'accorde un moment d'inspiration pour qu'il reprenne le dessus. Dans le silence fraîchement revenu dans les lieux, Lestrange éclata d'un fou rire aux sonorités malsaines. Ses gloussements stridents, semblable à ceux d'une hyène, ne firent que s'intensifier lorsqu'Erzy se mit à le secouer avec violence, si bien qu'elle se résigna à le lâcher brusquement.
"Tu fais chier..." soupira-t-elle en réprimant de petits sanglots d'épuisement tandis que le reste des sorciers présents dans le bureau assistaient, muets, à la représentation donnée par les deux anciens camarades de Poudlard. Tous, à l'exception de Lupo, toujours inconscient mais hors de danger imminent.
Les jambes toujours de part et d'autre de Roparzh, Erzsébet relâcha sa nuque et son visage fermé était maintenant parallèle à celui de l'homme couché sous elle. Doucement, les rires du jeune homme cessèrent de raisonner dans le grand bureau et un silence lourd s'installa au milieu de la petite assemblée.
"T'es vraiment un salaud, Lestrange..."
Sa voix était aussi basse qu'un murmure, signalant inconsciemment qu'elle en avait fini avec les protestations. Le jeune Gryffondor retrouvait progressivement une vision nette mais réduite au seul et unique visage d'Erzsébet, ses longs cheveux formant comme un rideau autour de ses joues. Ses pommettes étaient devenues écarlates et ses larmes faisaient briller ses grands yeux gris tristes et défaits. Il esquissa un sourire à peine visible et dont Erzsébet ne comprit pas la cause, puis ce dernier s'effaça lorsqu'il vit la lèvre de sa camarade saigner.
Ses pupilles se dilatèrent puis, sans un mot, Roparzh passa son pouce droit sur la gouttelette de sang perchée au coin de la bouche d'Erzy, qui le regarda faire en fronçait les sourcils. Une crampe la prit dans l'estomac lorsqu'elle le vit téter son pouce et lécher goulument le liquide rouge dont il était imbibé.
Elle lui asséna une gifle sur la partie brûlée de son visage. "T'es vraiment la chose la plus répugnante qu'il m'ait été donné de voir !"
