「𝟛𝟞」Concordance des temps

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3 septembre 1994 — Poudlard

L'été avait plié bagage une dizaine de jours avant la rentrée, cédant brutalement la place à un automne décidé à s'imposer. 

Un déluge sans nom s'abattait sur le nord de l'Écosse, transformant la cour du château en pataugeoire. 

Capuches tirées à fond, les élèves se précipitaient vers l'entrée, traînant eux-mêmes leurs valises — les bagagistes étant en grève pour une obscure histoire de harcèlement spectral.

Une véritable marée humaine se forma devant les grandes portes. Minerva McGonagall, le visage aussi fermé que le ciel, tentait d'imposer un semblant d'ordre. Elle agitait les bras, désignait les préfets et leur criait de rassembler les premières années pour les escorter jusqu'à la grande salle.

Au milieu de la cohue, Feryel et Erzsébet s'efforçaient de ne pas perdre de vue le petit groupe d'amis avec qui elles avaient partagé le compartiment du Poudlard Express.

"Bon sang, c'est l'enfer !" grogna Feryel, envoyant un coup de coude à un Serdaigle trop collant. "Hé le Serdaigle, J'espère que c'est ta baguette que je sens dans mon dos, et pas autre chose. Sinon, t'es bon pour un aller simple à l'infirmerie, du genre Expelliarmus express dans les dents."

"C'est moi, Feryel. Désolée."

"Ah, pardon Lupo... Je t'avais pas reconnu avec ta capuche."

"Cedric, sérieusement, t'as pas une bombe puante pour qu'on puisse respirer ? J'en peux plus de ce monde," haleta Hannah Abbott, bringuebalée comme un sac de Mandragore en crise.

"Pas sûr qu'une bombe puante t'aide à mieux respirer," répondit Cédric Diggory, visiblement déjà à bout de forces, en tentant de porter deux Gryffondor au bord de l'évanouissement. "Laissez-moi passer, j'ai deux élèves qui perdent pied ici !"

Avalée par une vague de Serdaigle ruisselants, Erzsébet levait les bras au ciel pour ne pas être écrasée.

"Tiens bon, Erzy, j'arrive !" hurla Fred, tentant de remonter le courant comme un saumon en détresse. Lorsqu'il l'atteignit enfin, elle grimpa sur ses épaules, cherchant de l'air comme un noyé atteint la surface.

"Tu nous abandonnes ?!" lança Feryel, les mains protectrices sur sa nuque, se défendant des coups de têtes accidentels derrière elle.

"À tout de suite !" répliqua sa sœur avec un petit salut sarcastique du haut de sa monture.

"C'est pas Macmillan qui me porterait, ce gringalet" soupira Hannah, agrippée au bras de Feryel. "D'ailleurs, on a rompu cet été. Oh, regarde... une autre princesse allergique à la foule !"

Unutma ✞  𝚃𝚘𝚖 𝙹𝚎𝚍𝚞𝚜𝚘𝚛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant