「𝟝𝟘」Le Diable dans le beffroi (I)

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15 août 1995, manoir Rosier

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15 août 1995, manoir Rosier

"Maman, réponds-moi. Je sais que c'est toi. Je sais que tu peux me répondre."

Le noir, le silence.

"Je sais que tu es là, je sais que tu veux me répondre."

Le noir, le silence, aucun écho.

"Maman, pourquoi est-ce que tu fais tout ça ?"

Le noir, le silence, aucun écho et un froid glacial.

"Maman, réponds moi... Après, ce sera trop tard."

Edna Hollohat.


Et lorsqu'Erzsébet se réveilla, l'enfer commença.

Le pendule de la chambre indiquait sept heures en ce dimanche d'été. Comme le reste de la semaine, le petit déjeuner allait bientôt être servi parce que madame Yaxley avait décidé que le week-end n'était pas une excuse pour traîner au lit. Le soleil n'heurta pas les yeux de la cadette ce matin, bien caché derrière un amas de nuage légèrement plus clairs que le ciel sombre. Erzy ricana doucement. C'est comme si les éléments naturels se préparaient à voir le Seigneur des Ténèbres arriver.

- "Salut."

Erzsébet releva les yeux pour trouver sa soeur adossée contre la porte de la salle de bain. "Pourquoi ne pas m'avoir réveillé hier à ton arrivée ?"

La cadette attendit que sa soeur finisse d'éponger ses cheveux pour répondre. "Tu avais l'air épuisée, j'ai préféré te laisser dormir. De toute façon, il n'y a rien de bien joyeux à raconter."

- "Je comprends."

Elle se contenta d'un timide hochement de tête avant de se placer devant le miroir de la chambre. "Comment te sens-tu par rapport à tout cela ?"

"Je m'en veux."

Erzsébet finit par sortir de ses draps puis s'attarda longuement sur son reflet dans le miroir, près de sa soeur qui lissait ses cheveux à coups de baguette. "Tu n'as pas à t'en vouloir. J'adore les jumeaux Weasley, mais je suis persuadée qu'ils auraient fait le même choix à notre place."

"Je n'en doute pas."

Erzsébet finit par ne plus supporter son reflet. Mentir à Fred était une chose, mentir à sa soeur en était une autre. Je ne lui mens pas, je lui cache momentanément la vérité tentait-elle de se convaincre. Je n'ai pas encore pris ma décision, je peux toujours jeter la bague de fiançailles à la poubelle. Elle baissa les yeux, lassée de la lueur hésitante dans ses yeux dont elle avait honte.

"Qu'est-ce que c'est ?"

- "Oh, ça ?" demanda Feryel en jetant un rapide coup d'oeil à la pile de vêtements posée sur la commode. "Ce sont les vêtements que j'ai commandé pour toi."

Unutma ✞  𝚃𝚘𝚖 𝙹𝚎𝚍𝚞𝚜𝚘𝚛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant